Le Québec à l’honneur
Émile Bilodeau est considéré comme l’un des nouveaux visages de la scène musicale québécoise. Il présente actuellement les chansons de son premier album « Rites de passage » entre folk et rock singulier et engagé.
Signé sur la même maison de disque que Cœur de Pirate, il a déjà obtenu le prix de la Révélation de l’année au prestigieux Gala de L’ADISQ 2017. Vous le retrouverez lors de la soirée Côte à Côte aux BIS de Nantes le 17 janvier.
Tu n’as pas 22 ans et tu as déjà remporté de nombreux prix. Comment vis-tu ton ascension depuis tes débuts professionnels ?
C’est agréable de savoir que l’industrie tout comme le public reconnaissent le travail de toute mon équipe ! Il y a énormément de personnes qui ont travaillé fort pour que j’aille sur le plancher du gala de l’ADISQ et que j’accepte le prix de Révélation de l’année.
Quel a été le déclic pour te lancer concrètement ?
J’ai fait plein de concours qui m’ont servi de plateforme de visibilité. Un homme qui m’a « vu » c’est Éli Bissonnette, le gérant de Cœur de Pirate. Lui et son équipe (Dare to Care / Grosse Boîte) m’ont épaulé et m’ont permis de faire mon premier album Rites de passage et de produire un spectacle qui a su faire ses preuves !
Tu as déjà joué plusieurs fois en France. Y a t-il une différence entre le public québécois voire canadien et le public français ?
Pas vraiment. Les amateurs de musique francophone qui aiment faire des découvertes ont tous la faculté d’être attentifs et participatifs dans les spectacles. Que le public soit québécois ou européen.
Prépares-tu tes concerts à l’étranger d’une autre manière ? Privilégies-tu certains morceaux ?
Il n’y a pas de modification sur les chansons. Même vitesse, même débit et même paroles qu’au Québec. Disons simplement que je donne plus d’informations sur mes chansons lorsque je les présente.
Si tu devais te comparer à des artistes français en terme de style musical, à qui pourrait-on t’associer ?
Philippe Katerine a une folie qui lui offre une certaine ligne directrice pour son projet. Je pense avoir la moitié de sa folie. C’est bien assez n’est-ce pas !?
N’est-ce pas difficile de se faire une place parmi tous ces artistes francophones ? Y a t-il une « solidarité » québécoise ?
Il faut rester soi-même. Il ne faut pas essayer de « plaire à tout le monde » car, on peut se perdre dans notre démarche artistique. D’ailleurs, c’est en restant soi-même qu’on se fait des amis dans le domaine.
« Crise existentielle », issu de ton dernier album Rites de passage, a récemment été illustré par Emilio Esteban, qu’est-ce que ce titre t’évoque ? Pourquoi avoir choisi l’illustration ?
On voulait quelque chose de fou, de jeune et d’énergique, car la chanson s’attarde justement sur les difficultés rencontrées par les jeunes adultes. Le dessin nous a permis de créer une panoplie de personnages plus étranges les uns que les autres.
Tu as peu de clips à ton actif, si l’on exclut les prestations live, est-ce un aspect que tu souhaiterais développer ?
Le vidéoclip est un outil très important dans la démarche artistique d’un auteur-compositeur-interprète. Il permet de préciser l’ambiance d’une proposition musicale ou encore mettre des images concrètes, au sens propre, sur des images au sens figuré qu’on retrouve dans les chansons.
Pour terminer, qu’aimerais-tu dire au public nantais qui hésiterait encore à venir voir cette « vitrine » musicale canadienne le 17 janvier à La Cité ?
Ce spectacle, ça va se passer avec mon band ! On va faire les 5 tubes les plus rock de mon répertoire. Pointez-vous si vous voulez entendre des chansons originales qui déchirent !