La musique baroque continue d’émerveiller aujourd’hui bien des mélomanes, nombreux à (re)découvrir ce répertoire. De nombreuses représentations assurent à cette musique un intérêt permanent des amateurs de musique classique.

La musique baroque

La musique baroque désigne la musique de la période allant du début du XVII° siècle jusqu’au milieu du XVIII° siècle (1750, mort de Bach). La musique baroque s’est particulièrement développée en France et en Italie mais l’Allemagne ne fut pas en reste. On compare notamment la mort de Jean-Sebastien Bach en 1750 avec la « fin » de la musique baroque.

Elle a été redécouverte et complètement remise à la place qu’elle mérite au milieu du XX° siècle avec la mise en avant de la musique de Bach.

Le baroque (venant du portugais Barrocco : perle irrégulière) est un style qui se caractérise par le mouvement, la démesure et les oppositions.

Un des principaux traits de la musique baroque est la présence d’une basse continue : ligne de basse jouée le long d’un morceau par un ou plusieurs instruments graves (violoncelle, contrebasse …).
C’est une musique de contrastes : grave/aigu, sombre/clair (accords majeurs/mineurs …).

Enfin, c’est une musique très codifiée, ce qui fait notamment qu’il est plus difficile de distinguer deux compositeurs baroques que deux compositeurs classiques ou romantiques.
La période musicale baroque est très fertile en termes de formes musicales : création de l’opéra, du concerto notamment.

En vrac, voici quelques grands compositeurs baroques : Bach, Vivaldi, Haendel, Monteverdi, Couperin, Charpentier …

La Soufflerie intègre l’ARIA

La mission baroque de la Soufflerie reprend l’activité initiée par l’ARIA (Académie de Recherche sur l’Interprétation Ancienne), créée par Philippe Le Corf en 1985 à Rezé, avec sa vocation à explorer le répertoire baroque des XVIIème et XVIIIème siècles.
L’objectif étant d’apporter des éléments nouveaux sur l’histoire de la musique baroque, chaque approche s’avère particulière et différente.
La Soufflerie revisite cette histoire au gré de sa programmation.

Avec l’Auditorium comme nouvelle antre, la mission baroque de la Soufflerie est dotée d’un bel outil de travail et d’un lieu de création, d’enregistrement et de diffusion musicale parfaitement adapté.
Les normes acoustiques ont résolument été pensées en ce sens et devraient satisfaire tout à la fois la voix soliste, les ensembles vocaux à effectif réduit et les chœurs de plus grande envergure.

Ensemble Baroque de Nantes : Stradivaria

Depuis 1987, il renoue avec la musique des grands compositeurs de l’époque baroque. Dirigé par le violoniste Daniel Cuiller, l’Ensemble Baroque de Nantes s’attache à interpréter le répertoire des XVIIe et XVIIIe siècles en respectant l’exigence historique de ce patrimoine musical.
Largement plébiscitées par le public, les «cordes» de Stradivaria sont à l’origine de la sonorité riche, ample, souple, jouant des couleurs et de l’harmonie.
L’Ensemble acquiert ainsi une réputation de premier plan, à commencer par la France où Stradivaria se produit sur les scènes baroques et classiques, présent dans de nombreux festivals; puis à l’étranger (Canada, Belgique, Pays-Bas, Italie) ainsi que plusieurs tournées passant par les scènes les plus prestigieuses d’Asie (Japon, Chine, Vietnam, Inde).
Cette réussite, alliée à la profession de foi artistique de Daniel Cuiller, est naturellement illustrée par de nombreux enregistrements salués par la critique internationale.
Le dernier disque consacré aux sonates de Giovanni Battista Fontana (mars 2014) met à l’honneur le premier recueil connu de musique écrite pour violon datant du début du XVIIe siècle : Giovanni Battista Fontana – Sonate a violino ed altri strumenti…
En juin dernier, Stradivaria a enregistré un programme de musique française Motets pour les Victoires de Louis XV à la Chapelle Royale de Versailles, l’enregistrement sortira dans les mois prochains.

Ils seront sur la scène de l’Auditorium 800 à la cité des congrès le 08 mars pour interpréter « Le Voyage burlesque » ainsi que le 20 juin pour « Les Saisons amusantes / Vivaldi – Chédeville » (voir un peu plus bas).

Baroque en Scène

La programmation se partage entre la Soufflerie dont on a parlé précédemment et la Cité des congrès.

Dans l’ordre chronologique, on vous propose un rendez-vous par mois :

Les Fourberies de Scapin – Molière
Mardi 29 Mars
Les Malins Plaisirs – Vincent Tavernier
Auditorium 800, La Cité, Nantes – 20h30

À Naples, deux jeunes gens mènent leur vie amoureuse comme ils l’entendent, mais tout se complique au retour de leurs pères …Une célébration éblouissante du jeu théâtral, synthèse des traditions burlesques françaises et italiennes ; une comédie d’intrigue au scénario impeccable, où se détachent des personnages admirablement campés ; et, couronnant le tout, la création d’une figure puissante – ce Scapin fulgurant, artiste et virtuose, mais avant tout libre.
Vincent Tavernier a réalisé plus de cent productions dans les genres les plus variés ; avec les Malins Plaisirs, il s’attache en particulier à faire redécouvrir le répertoire du théâtre baroque et classique.
L’une des œuvres majeures d’un Molière au sommet de son art !

Topkapi
Mardi 26 Avril
Canticum Novum
L’Auditorium, Rezé – 20h30

C’est à la cour ottomane que naît, au XVIe siècle, l’une des musiques les plus raffinées du Proche et Moyen-Orient.
Cette musique a toujours joui de la faveur des sultans mélomanes. Les mélodies turques, arabes, persanes, byzantines, arméniennes, voire tziganes ont eu une influence déterminante sur le développement de la musique ottomane. Militaires, religieux et aristocrates pratiquaient et développaient, chacun à sa manière, une forme musicale spécifique pour s’ennoblir et affirmer le symbole de leur puissance.
Telle une bannière, la musique avait une fonction autant sociale qu’esthétique. Ainsi s’est enrichie une musique délicate et diversifiée, assimilant tous les aspects culturels de l’un des plus grands empires musulmans.

Lavender’s Blue
Mardi 17 mai
La Cetra d’Orfeo – Michel Keustermans
L’Auditorium, Rezé – 20h30

Une joyeuse incursion dans notre mémoire collective autour des plus belles chansons françaises, ballades irlandaises et autres mélodies celtiques du XVIIe siècle.
Ces chants étaient appréciés de toutes les couches de la société, aussi bien en France qu’en Angleterre, car ils puisaient leur inspiration dans la musique populaire. Ils décrivaient sous forme élaborée ou grossière les derniers événements à la une de l’actualité, alimentant les ragots et les rumeurs. Comme il y avait beaucoup plus de choses nouvelles à raconter que de musiques existantes, on associait aux mélodies certains thèmes, et surtout de nombreux textes différents. Tous ces chants populaires étaient très familiers des musiciens de la ville, de la cour et des théâtres qui en donnaient des interprétations ornées et improvisées à toute occasion. Pour tout public, petits et grands !

Les Saisons amusantes / Vivaldi – Chédeville
Lundi 20 juin
Stradivaria – Daniel Cuiller
Auditorium 800, La Cité, Nantes – 20h30

Nicolas Chédeville était hautbois du Roi mais son instrument de prédilection était la musette de cour. Comme l’indique le préambule en forme de dédicace, c’est bien pour cet instrument que Chédeville a transcrit les fameuses Quatre Saisons de Vivaldi en adaptant la plupart du temps les parties d’accompagnement pour le violon, la flûte ou le hautbois sur des tonalités choisies pour la musette ou la vielle à roue, solution de remplacement répondant à la mode alors croissante de cet instrument à la cour. Il les a lui-même intitulées Saisons amusantes et a composé d’autres concertos sur le même thème comme La Moisson ou Les Plaisirs de la Saint Martin. L’intention musicale revêt ici un caractère divertissant, sans artifice, mais n’excluant pas pour autant la virtuosité et une certaine recherche dans l’écriture. Ce courant existait aussi bien en France qu’en Italie. Antonio Vivaldi est, bien sûr, invité à ce concert dont il est le génial inspirateur.

Plus d’informations sur www.baroque-en-scene.com

Le Baroque en région

Amarillis

L’ensemble baroque est considéré comme l’un des plus original d’Europe. Créé en 1994, l’Ensemble a remporté trois premiers prix internationaux dont celui du concours de musique ancienne de York en 1995.

Amarillis collabore très régulièrement avec les meilleurs chanteurs actuels et au gré de la programmation, réunit dans un même esprit de musique de chambre des musiciens au talent confirmé.

L’Ensemble a reçu les plus vifs éloges de la presse nationale et internationale pour l’ensemble de sa discographie (13 disques) parue sous les labels Ambroisie-Naïve, Ambronay et AgOgique (distribution Harmonia Mundi).
Le 14e enregistrement, un double album, est paru le 31 mars 2015 pour le label NoMadMusic. La première œuvre gravée est l’opéra-comique d’Antoine Dauvergne : Les Troqueurs (coproduction avec le Centre de musique baroque et l’Opéra de Versailles). Il est associé à La Double Coquette (première mondiale) enregistrée au Théâtre de Besançon. Il réunit La Coquette trompée, opéra bouffon par ce même Antoine Dauvergne de 1753 et des additions inspirées de cet opéra composées en 2014 par Gérard Pesson. La Double Coquette sera présentée à Hanovre puis aux États-Unis juste avant l’été.

De renommée internationale, Amarillis se produit régulièrement en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Espagne, en Allemagne, en Amérique latine, au Canada, au Sénégal, en Inde, en Russie, en Chine, au French May à Hong-Kong …

L’Ensemble est régulièrement invité à participer à des émissions de France Musique et Radio classique. La BBC, Mezzo et Arte ont également enregistré plusieurs de ses concerts.

Vous pouvez les voir au Grand Théâtre d’Angers les 24 et 25 mars prochains pour « Couperin, Marais, Rebel ou les Goûts réunis ».
Ils auront une date également à la Philharmonie de Paris le 18 mai pour « Flammes de magiciennes » avec la soprano Patricia Petibon.