A force de bosser sur ses projets, Miel de Montagne n’a pas remarqué à quel point il était apprécié. Son public s’est constitué à partir de ses premiers morceaux dévoilés sur son EP Petit Garçon en 2018. Depuis, l’artiste a fait un peu de chemin en sortant un premier opus éponyme. S’en est suivie une tournée qui lui a montré de nombreux signaux positifs. On pense notamment aux Nuits Courtes en Vendée, où nous l’avons rencontré, où le public présent pour le voir chantonnait ses textes. Un peu plus tôt, en 2019, Paco Tyson l’avait invité pour un concert chill à l’Alter, un franc succès ! On adore ce qu’il est et ce qu’il fait, c’est donc avec un grand plaisir que nous l’avons questionné quelques minutes après son live à Fontenay-le-Comte.

On t’a souvent associé à Jacques à tes débuts, peux-tu nous en dire plus sur cette relation et l’impact qu’elle a eu sur ta carrière ?

C’est clairement le gars qui a eu le plus confiance en moi, il a tout fait pour que je sorte mes chansons. Il a débarqué comme coloc’ dans ma coloc’ et il a écouté un peu ce que je faisais à ce moment-là. Je bossais sur des sons comme « Pourquoi pas » et « J’y peux rien ». Il a bien accroché et m’a demandé de lui envoyer pour les passer sur une émission de radio qu’il gérait avec son label Pain Surprises. C’était il y a plus de trois ans maintenant. Son équipe s’est intéressée à ce que je faisais et tout a démarré comme ça et depuis j’ai sorti tous mes projets sur son label.

T’es-tu testé sur d’autres styles de musique avant de te lancer dans la pop / musique électronique ?

Adolescent j’ai eu plein de projets différents, du rock, du garage, même du reggae ! (rires) J’étais principalement à la batterie à l’époque même si la guitare n’était jamais loin. Je baigne dans la musique depuis tout petit. Après je suis monté à Paris et j’étais plus dans un délire house, j’ai sorti et produit quelques trucs et pas mal joué en club. Je n’étais pas vraiment à ma place, le milieu ne me correspondait pas en fait. Grâce à ces expériences, j’ai quand même appris pas mal de choses, notamment dans la production.

« Ma première date avec Miel de Montagne, c’était aussi la première fois que je chantais en public ! »

Quel a été le déclic pour que tu te détournes de la house ?

J’ai toujours su que je voulais faire ce que je fais maintenant. C’était juste un problème de confiance. Comme je le disais tout à l’heure, c’est grâce à des gens comme Jacques, à des personnes bienveillantes, que j’ai pu me lancer réellement dans ce que j’aime. Tous ceux qui m’entourent croient en mon projet, c’est ce qui me porte. Quand tu crois en toi, tu commences à vraiment prendre du plaisir.

Tu affectionnes particulièrement les instruments, as-tu appris à jouer par toi-même ?

Ouais, j’ai toujours un peu gratté dans ma chambre. Depuis que je fais des concerts, j’en fais tous les jours. Mon plus gros travail était sur le chant. Ma première date avec Miel de Montagne, c’était aussi la première fois que je chantais en public ! (rires) Autant te dire que ce n’était pas très beau !
Musicalement, sur mes projets, j’enregistre mes basses, mes synthés … je fais tout. Je touche un peu à tout mais la guitare est clairement mon instrument de base.
Plus t’apprends des choses, plus c’est agréable. Avec le temps tu deviens maître de ton métier et c’est là où le plaisir est maximal !

Quel artiste, que tu as découvert récemment, aimerais-tu citer ?

Antoine Pesle sans hésiter, on l’a d’ailleurs écouté en venant ici ! C’est sorti il y a peu et ça m’a rappelé des vibes à la Connan Mockasin.

Où aimerais-tu être dans 10 ans ?

J’aimerais être dans le même état d’esprit qu’aujourd’hui. Je vais tout faire pour en tout cas. Quel que soit le lieu.

Tu jouais aux Nuits Courtes ce soir mais dans ta vie tu es plutôt grand sommeil ou petites nuits ?

Grand sommeil, je mets des réveils à 11h ! (rires)

Miel de Montagne
Album « Miel de Montagne » disponible depuis le 5 avril 2019

Propos recueillis par Alban Chainon-Crossouard