Octave Noire c’est l’histoire d’un passionné de musique électro devenu chanteur . Il sort son deuxième album Monolithe le 14 février prochain. Bien décidé à nous faire danser et voyager sur ses nouveaux titres aux compositions fascinantes et envoutantes, il livre un album personnel mais qu’il souhaite partager au plus grand nombre.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous, sur votre parcours ?

J’ai toujours voulu faire de la musique depuis que je suis gosse. J’étais passionné par les synthés quand j’étais enfant, j’adorais ça, j’aimais beaucoup les sons futuristes, ça clignotait de partout. Quand je voyais ça à la télé ça me faisait un peu rêver. J’avais une assez bonne oreille musicale donc j’ai pris des cours de piano. C’est comme ça que j’ai commencé. Je voulais être musicien, donc j’ai fait des études de musique, un parcours assez formel finalement. A côté je faisais des musiques pour des documentaires, des pubs, des sites internet… et puis j’accompagnais aussi des groupes en tant que pianiste et clarinettiste, je faisais beaucoup de chanson française dans l’un des groupes.

Comment s’est passé votre arrivée dans le monde de la musique ?

Toujours très passionné par la musique électronique, j’avais un projet perso sur lequel j’ai sorti deux albums. Ils ont eu un petit succès à l’époque, ce n’était pas énorme mais assez satisfaisant pour m’encourager. J’ai donc continué à faire de la musique en mélangeant les influences électroniques et la chanson française, mes deux racines. C’est comme ça qu’est né Octave Noire. Le premier album est sorti en 2017.

« La musique, c’est vraiment un espace de liberté où je peux m’exprimer. C’est pour ça qu’il y a plein de couleurs différentes au sein du même album. »

Être chanteur a été un tournant dans votre carrière ?

Oui ça a tout changé. À partir du moment où je me suis mis à chanter il a fallu assumer les chansons sur scène et les porter. C’était une nouvelle aventure. Le chant est venu très tardivement, je n’ai jamais voulu être chanteur, j’étais vraiment un mec de studio ou un accompagnateur sur scène. Je n’ai jamais eu la prétention de devenir chanteur, c’est un peu un hasard si je le suis aujourd’hui.

Comment pourriez-vous nous présenter votre nouvel album Monolithe ?

Monolithe c’est un album que j’ai voulu dès le début beaucoup plus orienté pour la scène. Quand j’avais composé Néon, mon premier album, à aucun moment dans le processus de création il a été question de le jouer sur scène. J’étais auto-produit, je n’avais pas de tourneur et donc c’était un album de studio. Pour la composition du deuxième album j’ai tout de suite pensé à la scène et je voulais que ça parle plus aux jambes qu’à la tête. C’était important pour moi, j’avais vu un groupe en concert et il y avait une grosse énergie sur scène. Je me suis dit que c’était ce qu’il fallait faire. Donc dès le début de la composition de l’album j’ai augmenté le tempo des chansons, j’ai mis des percussions plus simples, j’ai voulu être un peu plus direct.

Monolithe - Octave Noire

Des featurings avec Mesparrow, le Nantais Dominique A et ARM, collaborer avec d’autres artistes est une source d’inspiration pour vous ?

C’est du partage oui ! J’avais envie d’inviter des gens dont l’univers me plaît. C’est le cas de Mesparrow, j’adore sa voix et ses chansons. Quand je lui ai proposé elle a tout de suite acceptée. C’était vraiment une bonne expérience. Pareil pour ARM, c’est un rappeur rennais et j’adore son univers. Il est très monolithique, hyper dense, assez dark. Je lui ai proposé un morceau que j’avais fait il y a longtemps. Ça m’a paru évident de l’inviter sur « Monolithe Humain ». Ça a fonctionné tout de suite. En une semaine le titre était fait. Dominique A, je l’ai invité par ce que je l’aime beaucoup et depuis très longtemps. Il a une superbe écriture. J’ai entendu dire qu’il avait beaucoup aimé Néon du coup je lui ai proposé de participer au deuxième album. À ma plus grande surprise il a accepté.

Pour cet album vous avez collaboré avec les mêmes personnes que pour Néon ou vous avez des nouveaux collaborateurs ?

Pour les clips j’ai retravaillé avec Gaëtan Chataignier. Il a fait le clip de « Los Angeles ». On se comprend bien artistiquement et on va retravailler bientôt ensemble, il va venir nous filmer en concert pour faire un clip live. Pour le reste de l’équipe c’est les mêmes musiciens qui m’accompagnent sur scène : Franck Richard et Ton’s. Pareil pour le son et la lumière c’est la même équipe. C’est fluide entre nous, on a fait une jolie tournée sur le premier album et du coup on a appris à se connaître artistiquement et humainement.

Vous avez sorti « Los Angeles » en novembre 2019, vous avez un attachement particulier à cette ville ?

Je suis allé plusieurs fois aux États-Unis, c’est un pays intéressant. Los Angeles j’y suis allé il y a 20 ans et j’avais adoré la lumière, l’ambiance, les gens. Souvent des gens qui viennent à Los Angeles pour essayer d’avoir une vie meilleure. C’est l’histoire de l’humanité, quitter là où on est pour avoir une vie meilleure, traverser les océans.

Les titres de votre nouvel album Monolithe sont très différents les uns des autres. La musique électro vous permet d’explorer des univers et des thèmes différents ?

Oui la musique électronique permet ça. C’est aussi moi j’ai du mal à me cantonner à un seul style. Ce n’est pas fait exprès c’est juste que quand j’entends un truc à la radio qui me plaît je me dit « Whaou il faudrait que je fasse ça ! » et puis deux heures après je vais entendre un autre truc complètement différent et je vais dire « Ah mais non c’est ça que je veux faire ! » C’est pour ça que cela part un peu dans tous les sens par ce que j’ai plein d’envie. La musique, c’est vraiment un espace de liberté où je peux m’exprimer. C’est pour ça qu’il y a plein de couleurs différentes au sein du même album.

Pourquoi avoir appelé votre album Monolithe ?

C’est par ce que j’ai appris que les monolithes, les grands obélisques égyptiens, selon la mythologie, étaient des rayons de soleil pétrifiés transformés en pierre. J’avais adoré cette image. La vie n’aurait pas pu apparaître sur terre sans l’explosion des étoiles, quand les étoiles explosent ça envoie, à travers l’espace, des acides aminés qui sont la condition de la vie sur terre. Du coup la boucle était bouclé. C’était une jolie histoire. Quand on meurt on retourne en poussière et donc à la terre et c’est un grand cycle dans lequel on s’inscrit.

Comment vivez-vous la sortie de votre prochain album dans quelques jours ?

Je compte les jours. Je suis impatient. Ça fait un an et demi qu’il est terminé, je n’en peux plus d’attendre.

Qu’est-ce que vous écoutez en ce moment ?

J’ai découvert Igorrr, un espèce de mec complètement barré mais génial ! J’écoute aussi beaucoup Justice.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Que ça continue comme ça ! L’accueil de l’album pour le moment est très bon. J’aimerais avoir plein de concerts, plein de propositions de date, aller jouer à l’étranger. En ce moment je suis en train de commencer à travailler sur le prochain album, donc pourquoi pas un troisième, bientôt.

Octave Noir en concert le vendredi 20 mars au Chabada (Angers)
Propos recueillis par Marie Valignat