℗ Tomika Records / BMG Rights Management France
Sortie : 25 octobre
Style : Rock ‘n’ roll, Soul, Blues, Country
Dès « The Worst In Me », futur tube de ce deuxième disque, on replonge dans les années 60 qui inspirent nettement la musique de Theo Lawrence. Entre rock‘n’roll, soul, blues et country, la musique du franco-canadien offre un mélange atypique pour nos jours. Ce mélange des styles qui le composent, Theo l’explique ainsi : « Ce sont plein de genres qui cohabitent parfaitement ensemble. C’est une grande famille musicale, il n’y a pas réellement de frontières entre eux. » (Lemon Mag, mars 2018)
Accompagné par The Hearts sur Homemade Lemonade l’an passé, le musicien originaire de Gentilly a décidé de renouveler son équipe. Seul son bassiste, qui l’accompagne depuis ses débuts, fait encore partie de cette nouvelle formation. Initialement, ce projet devait être festif mais à son écoute, on ne le remarque pas. Peut-être pour le prochain ? En effet, Theo, malgré quelques exceptions comme « N.O.I.S.E », a davantage penché pour ses balades mélancoliques qu’il affectionne.
A la fois simple et sincère, cet opus peut s’écouter à la fois dans un pub irlandais enflammé qu’au calme autour d’un feu de cheminée. Il faut seulement choisir le bon morceau, au bon endroit. Par exemple, « Lonely Together » pour la nostalgie et « Petit Cœur » (où la langue de Molière fait son effet) pour la dernière bière de la soirée. C’est cette opposition musicale qui fait d’ailleurs le charme de ce projet où les accords et les arrangements se limitent à leur simple efficacité.
Produit en partie en Géorgie (Etats-Unis) par Mark Neill des Black Keys, Sauce Piquante porte terriblement bien son nom et devrait convaincre les adeptes du genre. Les radios nationales ne le suivront pas forcément mais son exigence et ses allures américaines d’antan séduiront ceux qui porteront une oreille à Sauce Piquante. Ainsi, loin de suivre les codes des musiques actuelles, le musicien a tout de même le talent pour toucher un public de néophytes.
Coup de cœur : « Baby Let’s Go Down to Bordeaux »