Santa Cruz, intemporel
Les rennais de Santa Cruz ont sorti Now and Here la semaine passée, ce sixième album a été mixé par l’anglais Ian Caple (Tindersticks, Alain Bashung, Shriekback, Yann Tiersen, Tricky …). Ils vous le présenteront à Nantes le 3 mars prochain lors d’un concert gratuit dans un lieu relativement récent : Pioche.
Pourquoi considérez-vous Now and Here comme votre meilleur album ?
Pierre-Vital Gerard (voix et guitares) : C’est l’album dans lequel nous avons mis le plus d’ambition en allant chercher Ian Caple. Il a fait des productions qu’on adore. On est allé dans un chouette studio, le studio Vega, dans le sud de la France avec pas mal de vieux matériel qui nous intéressait. On a passé beaucoup de temps sur les compositions et les arrangements avant d’aller enregistrer. Cet album est plus pop, plus riche musicalement que les précédents.
Et ce titre, que signifie t-il ?
C’est une façon de montrer ce qu’est devenu le groupe aujourd’hui. C’est notre 6ème album, on avait envie de montrer qu’on avait de nouvelles influences. Le côté pop notamment.
Selon vous, était-ce une prise de risque de prendre ce petit virage musical ?
Non, car l’esprit du groupe est toujours là même si les compositions ont un peu changé. On reste les mêmes.
Comment s’est constitué Santa Cruz et comment pensez-vous avoir évolué depuis ces débuts ?
Santa Cruz s’est créé en 2002 autour de Bruno Green, ex-membre, notamment. On s’est retrouvé ensemble en studio, on a testé des choses et on s’est lancé sur un premier album. C’est la production musicale qui nous a rassemblé autour de ce premier projet. Le groupe est né de là ce n’était pas une idée réfléchie.
Le groupe a évolué de par sa composition principalement. En 2005, on était 7, on n’est plus que 5. Il y a forcément des choses qui ont changé, dans la façon de composer notamment. Nous sommes passés de deux à un seul chanteur, cela a son importance. Après, tout ce qu’on a écouté depuis 10 ans a fait évoluer le groupe vers d’autres envies musicales.
En parlant d’influences, qui pourriez-vous citer ?
On a tous été scotchés par le dernier album d’Alabama Shakes, c’est un peu ce qu’on avait en tête en allant au studio. Ce vers quoi on voulait tendre en terme de son.
Après, on a toujours été fan de groupes tels que Lambchop.
Rennes est-elle toujours une ville rock ?
Le rock a moins de place qu’avant mais c’est une ville musicale, c’est sûr. Il y a beaucoup de genres musicaux qui ont émergés. Après, elle reste rock car il y a beaucoup de musiciens assez pointus malgré tout. La ville est très active, presque plus maintenant d’ailleurs ! Je pense à Totorro ou à HER qui tournent pas mal. Après, aujourd’hui pour toucher le grand public c’est assez compliqué, il faut avoir des choses très formatées.
En ce moment, qu’est-ce que vous écoutez ?
J’aime bien Balthazar, j’écoute beaucoup le dernier album du chanteur qui s’appelle Warhaus. Après je dirais Curtis Harding et Forever Pavot aussi.