Cinq7-Wagram Music
Timothée Régnier, alias Rover, colosse à la voix d’ange, nous avait véritablement enchantés avec son premier album. Et fort agréablement surpris sur scène lors de la tournée qui avait suivi. Le voici de retour avec ce nouvel album gorgé de chansons parfois cristallines, parfois rocailleuses. Un album enregistré dans un studio breton, au cœur du Trégor, sa terre maternelle, tout en analogique, à l’ancienne. “Choisir des instruments qui ont déjà vécu, c’est comme choisir une vieille voiture, c’est opter pour quelque chose qui peut avoir ses caprices. On sent qu’il y a des fantômes. Et pour celui qui est à l’écoute, ils peuvent devenir de vrais partenaires.” Commentait récemment l’intéressé lors d’une interview. Un album qui a donc privilégié les accidents et l’instinct. On retrouve bien entendu les influences majeures du garçon, David Bowie pour le chant et John Lennon pour le sens de la mélodie. On y croise aussi des références seventies prononcées, comme le glamrock notamment, mais aussi l’intérêt prononcé de l’artiste pour la musique classique. Le géant brun multiinstrumentiste y pose sa voix à la manière d’un Brian Wilson (Beach Boys), jouant sur les ruptures mélodiques, et semble ici pousser encore plus loin les larges possibilités vocales et mélodiques révélées dans son premier opus et sur scène. Il ne fait déjà quasi aucun doute que l’ensemble de ces titres seront sublimés sur scène, là où le gaillard excelle… Réponse en mars prochain lors de son passage à Stereolux.
A classer entre David Bowie et Divine Comedy