« Alkimia» – Progress Productions
Les deux premiers albums des suédois, marqués par des influences post-punk assez radicales les avaient cantonnés dans l’underground, en petits frères de Front 242 ou Ministry. Le troisième album beaucoup plus avenant et élaboré les avait consacrés en 2012 comme un des fers de lance de la musique dark électro, leur permettant de tourner dans le monde entier et de récolter au passage les louanges et récompenses de la presse underground. Avec ce nouvel opus, le groupe de Stockholm persiste et signe vers une inflexion des plus pops, avec une filiation des plus évidentes avec Dépêche Mode. C’est dit. Très proche donc de la période de Violator de la bande de Basildon mais aussi et surtout, et c’est ce que nous retiendrons, leur travail le plus accompli à ce jour. A force de tester justement cette fameuse alchimie entre leurs différences influences, ils semblent enfin avoir trouvé ici la recette à succès, celle d’une pop mélodique, sombre, désinvolte et raffinée. Classe et dramatique comme celle que nous offraient il y a quelques années les dandys français de Little Nemo. C’est vraisemblablement cette classe et rigueur qui nous fera oublier toute circonspection à leur égard, et donc ne pas parler de simple plagiat mais plus d’un hommage inspiré. Un parfait alliage constitué de puissance rock et de sophistication électro. Et force est de constater que l’alchimie fonctionne…
A classer entre Dépêche Mode et Colony 5