Entre deux dates en pays angevin, l’ONPL sera à Nantes pour deux représentations exceptionnelles les 11 et 12 février prochains. Au programme : Debussy, Ravel et Poulenc.
L’ambiance est au classique en ce début d’année. Et pour cause, après la Folle Journée, l’ONPL propose un triptyque intitulé Entre ciel et terre. Ce sont en tout exactement 100 minutes d’harmonie pure qui n’attendent que le public pour un plaisir complet. De quoi magnifier comme il se doit le ciel nantais et empêcher que cette décennie ne s’ouvre sous le signe de la morosité.
Le tableau évolue chronologiquement entre ces trois compositeurs, avec comme fil rouge un chœur parachevant l’orchestration. Debussy ouvre le bal avec les Nocturnes, pièce pour laquelle il cherchait à esquisser, comme d’après les toiles de William Turner ou James Whistler, le soir, non pas comme une plénitude, mais une concentration de la lumière : des « partitions d’humeurs vespérales ». Lui succède Ravel qui, dans les trois volets de Shéhérazade, opéra inachevé, propose un départ subit vers l’orientalisme et les récits des Mille et une Nuits qui l’ont beaucoup marqué en son temps. Vient enfin Poulenc, nous faisant cadeau de son Stabat Mater, une œuvre d’une heure expressive sans être lyrique retraçant les pleurs de la Vierge Marie voyant son fils crucifié. Le tout dirigé avec maestria par le chef espagnol Josep Pons et accompagné divinement par la soprano Karen Vourc’h.
Une délicieuse soirée en perspective, entre pointillisme et exotisme.