« Sometimes I sit and think, and sometimes I just sit » – House Anxiety – Marathon Artists / Pias
Ce petit ovni musical aurait pu passer totalement inaperçu, perdu dans la masse toujours plus grande des sorties d’album, loin de l’Europe ou des Etats Unis, si le buzz des réseaux sociaux, le bouche à oreille puis l’engouement des medias n’avaient porté aux nues le travail de cette jeune femme australienne suite à ces deux premiers EP de grande facture… Du haut de ces 27 ans, guitare en bandoulière, Courtney Barett fait le pont entre les fleurons du rock australien, les Saints, Died Pretty ou autres The Go-Betweens, et les folk singers US, Patti Smith en tête…. On retrouve aussi des hommages appuyés aux riffs 70’s de Bowie, époque « Jean Genie », et aux nonchalances velvetiennes. Et aussi tous ceux qui ont marqué ses premiers pas d’ados à la guitare, de Nirvana à Television, de Talking Heads à Jonathan Richman. De belles références assimilées, le soir, dans sa chambre, après son service dans un bar de Melbourne. Les yeux tournés vers le monde. Et le secret espoir de le parcourir… Eh bien, le rêve est maintenant devenu réalité, car ce premier album lui ouvre d’emblée grand les portes de cette reconnaissance internationale. PJ Harvey folk, elle manie les ritournelles avec en prime un humour caustique et désopilant, à l’image du titre de l’opus, avec une aisance déconcertante… Et tout cela dans la plus grande sobriété, dépouillé, à l’os, sans fioriture ni esbroufe inutile. Ici ni dorure ni enluminure, pas de bling bling mais de la musique, du rock, des guitares, une voix, simplement. Efficace !
A classer entre Lou Reed et Patti Smith