Cinq7
Troisième album pour le duo français révélé il y a maintenant presque 10 ans avec le très beau titre « U turn(Lili) », la B.O du film « Je vais bien ne t’en fais pas » de Philippe Lioret. Un parcours jusqu’ici sans faute avec des albums sophistiqués à l’écriture d’une très grande élégance. Et surtout, et là est vraisemblablement leur force, le parti pris à chaque album de se réinventer. « We cut the night » est effectivement lui aussi en rupture. Un album sombre et dansant à la fois, une sorte de clair-obscur, nocturne mais lumineux, beaucoup plus électronique. Mais fort plaisamment, ce qui a fait la magie des précédents opus reste intact. La voix, d’abord, fluide et sublime parfois, et aussi et surtout un sens inné de la mélodie. Du tube même, osons le dire, car ils nous montrent ici que cela est loin d’être péjoratif où dévalorisant. A l’instar du titre inaugural, « Blouson Noir », hymne pop rock new wave remarquable. C’est d’ailleurs le titre qu’ils ont choisi pour le premier single, avec une très belle vidéo introduite par monsieur John Malkovitch en personne. Un album d’une grande constance aussi, avec des chansons aériennes, toutes drapées de romantisme et de mélancolie .Un nouvel épisode donc véritablement convaincant et un vrai travail d’orfèvrerie en matière de production. En deux mots, un régal !
A classer entre Editors et Dépêche Mode