Kshantu Prod
Le premier album des Bantam Lyons vient juste de sortir et force est de reconnaitre qu’il ne ressemble à rien. Ou plutôt ne ressemble à personne. Bien sûr on ressent chez ces quatre bretons débarqués à Nantes des influences des plus nobles. On peut sans doute imaginer qu’ils ont été nourris par la shoegaze pop des My Bloody Valentine. Vraisemblablement qu’ils se sont échangés des MP3 noisy rock, tels que Mogwai. A n’en pas douter non plus, ils ont piqué à leurs grands frères, ou leurs pères même, les albums eighties de Cure ou Joy Division. Pour autant, et c’est suffisamment rare pour le souligner, ce premier essai ne semble être en aucun cas une copie de. Non, ici, chaque titre, bien que d’horizons parfois différents, est déjà empreint d’une marque. Celle des Bantam Lyons. C’est brillant, c’est beau et sombre, planant et rugueux à la fois. Inspiré en tous les cas. Très fouillé aussi. Une musique parfois grandiloquente mais jamais prétentieuse. Un vrai travail d’orfèvre de la musique. Mais plus encore, c’est la voix des Bantam Lyons qui marquera plus d’un. Identifiable entre mille, lyrique et altière, mélodique et accrocheuse, elle rappelle parfois les grandes heures de la cold wave. Et c’est vraisemblablement ce savant et étonnant mélange qui fait de ce premier album un galop d’essai inspiré tout autant qu’inspirant, laissant présager d’un très bel avenir… Attention, on vous aura prévenu, les Lyons sont lâchés et pourraient bien tout dévorer sur leur passage…
A classer entre Mogwai et Editors