Le festival niché au cœur du bocage vendéen, à moins d’une heure de nos contrées nantaises, va fêter cet été ses 30 ans. 30 saisons qui ont vu passer dans ce théâtre de verdure unique les plus grands noms de la scène française et internationale… Jugez plutôt : Kravitz, Sting, M, Stromae, Placebo, Franz Ferdinand, Cranberries, Paradis, Joe Cocker, LMFAO, Ben Harper, Noah, Hodgson, Mika, Manu Chao, Polnareff, Jamel, Cali, Zazie, Gad Elmaleh, Texas, ou encore Dutronc, Dionysos, Halliday, Mitchell, Dylan, Status Quo, Fauve, Shakaponk ou Asaf Avidan… Tous sont passés à Poupet et en sont repartis impressionnés par le site unique et une grande envie de revenir.
Un sentiment partagé chaque année par plus de 50 000 festivaliers qui répondent présent durant une quinzaine de soirées de juillet et qui confirment que voir un artiste dans un tel lieu, quasi en catimini (une jauge maxi de 3000 personnes par soirée) est un privilège unique !
Pour parler de l’édition 2016 qui aura lieu du 30 juin au 22 juillet, et évoquer les festivités liées au trentième anniversaire, nous sommes allés à la rencontre des organisateurs pour commenter la programmation on ne peut plus hétéroclite.
Tout d’abord, pouvez-vous en quelques mots nous rappeler ce qu’est le festival de Poupet ?
C’est avant tout un lieu atypique, avec son théâtre de verdure niché en pleine nature, dans la vallée à Saint Malo du bois. Un lieu unique prisé chaque année par près de 50 000 festivaliers (NDLR : ils en attendent presque 80 000 cette année !) mais aussi et surtout par les artistes nationaux et internationaux qui y sont passés. Tous en repartent avec le sentiment d’avoir vécu une parenthèse dans leur tournée, un lieu pas comme ailleurs, en grande partie grâce au lieu naturel et bucolique, qui opère comme par magie… Car ici, à part le temps de deux soirées ou le Festival s’exporte à quelques kilomètres, pas de prairie géante ni de méga scène, mais un théâtre naturel de verdure accueillant 3000 personnes uniquement, le long des rives de la Sèvre Nantaise. Ici, les artistes semblent jouer en catimini, on les voit de près, on peut les toucher pratiquement.
Trente années, trente saisons, l’esprit Poupet est-il toujours le même ?
Oui, assurément. L’état d’esprit du début est préservé : Ici on carbure à l’amitié et à l’énergie. On aime faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux. Une aventure collective qui rassemble aujourd’hui plus de 450 bénévoles. Les créateurs du Festival sont toujours présents mais ils ont su, au fil des décennies, passer la main aux générations suivantes, leurs enfants bien souvent, qui dès leur plus jeune âge trainaient déjà dans les travées. L’équipe s’est petit à petit renouvelée mais bénéficie toujours de l’expérience des « anciens » toujours présents.
Le festival de Poupet semble au bout du monde, pour autant votre public semble venir de plus en plus loin, n’est-ce pas ?
Oui, c’est vrai. Le bouche à oreille fonctionne bien, les gens en parlent autour d’eux, et notamment évoquent la qualité du son et la proximité avec des artistes de renom, ce qui donne une physionomie totalement différente d’un concert classique dans un méga festival ou on ne voit que les écrans géants, ou à la froideur du béton d’un Zénith. Ici, c’est cocooning, en pleine nature. Comme le festival n’est pas concentré sur 2 ou 3 jours comme beaucoup de grands festivals, il n’est pas rare de voir des festivaliers s’installer dans le camping de la vallée pour plusieurs jours. Cela leur permet de faire des balades ou activités de pleine nature le jour, et d’assister aux concerts le soir ! De vraies vacances !! Donc oui, les festivaliers viennent de Nantes, d’Angers, de Niort… Poupet est tellement proche, une heure, et tellement dépaysant…
Une qualité d’accueil plébiscitée apparemment également par les artistes, non ?
Oui, c’est certain ! Nombreux sont ceux qui insistent auprès de leurs tourneurs pour repasser ici lors du montage des tournées. C’est pour eux également un havre de paix, en pleine nature. Les loges sont sympathiques, tournées vers la nature, on est loin des loges impersonnelles, des bâtiments modulaires ou autres mobil ’homes qu’ils rencontrent sur les tournées. Et ils en parlent entre eux, s’échangent le tuyau, parce que si le public prend son pied dans le théâtre de verdure, pour eux aussi c’est un grand moment de bonheur, de faire leur show avec autant de proximité et dans un tel cadre.
Mathieu Chedid par exemple, demande à chaque tournée à sa production de passer par Poupet. Il est déjà venu un paquet de fois, seul ou en famille comme l’an passé.
Parlez-nous de la programmation 2016 ?
Elle sera riche et variée, comme chaque année. Nous souhaitons satisfaire tous les amateurs de musique, ne nous mettons aucune visière lors de la programmation. Ce qui donne des soirées très hétéroclites. La saison commence avec Stomp le 30 juin. Puis c’est ensuite deux à trois concerts chaque soir, jusqu’au 22 juillet. On verra ainsi bien sûr des artistes très populaires comme Louane, Frero Delavega ou Souchon & Voulzy, mais aussi des artistes moins médiatisés, comme Rover, Lou Doillon, Grand Corp Malade, Minuit ou les Innocents.
Et ces deux journées du 2 et 3 juillet, pour les 30 ans ?
Près d’une trentaine d’artistes vont jouer sur plusieurs scènes, dans toute la Vallée de Poupet, durant deux journées. Il y aura notamment les Elmer Food Beat, Boulevard des Airs, Celkilt, Strollad, etc…
Et c’est gratuit pour tous !
Toutes les dates ne se passent pas dans le théâtre de verdure cette année ?
Non, effectivement, comme nous l’avions fait par le passé pour Guetta, Elton John ou Stromae par exemple, et pour marquer le coup des 30 ans, nous avons voulu offrir la possibilité à tous d’assister à deux grandes soirées, les 20 et 22 juillet, pour clôturer en beauté la saison, avec les Insus (ex-Téléphone) et Indochine. Ce sera donc à quelques encablures du Théâtre, à Saint Laurent Sur Sèvre, au Château de la Barbinière.
Et toujours une soirée délire, comme les années passées avec Patrick Sébastien ou Fatal Bazooka ?
Oui, dans le théâtre, le 5 juillet, avec une grande surprise, mais on ne dit rien, on l’annoncera seulement quelques jours avant. Un gros délire pour les 30 ans…
Donc, et c’est votre marque de fabrique, encore une programmation grand écart en 2016?
Oui, on veut faire plaisir à tout le monde, alors on passe de Rover, Jain, Ibrahim Malalouf, Deluxe, Naaman ou Minuit à The Corrs, Louane ou L.E.J, en passant par Souchon, Voulzy ou Frero Delavega… Sans état d’âmes, sans préjugés. C’est effectivement notre marque de fabrique…
Comment se passent les réservations ?
Par internet via notre site, à la carte pour une ou plusieurs soirées, ou par les organismes habituels de location. Plusieurs soirées affichent déjà complet, alors dépechez-vous !!! (Rires…)
Rendez-vous sur www.festival-poupet.com pour la programmation complète et les tarifs détaillés.
Propos recueillis par Laurent Charliot