Ici, d’ailleurs
Voici une très belle découverte, un ovni comme il en passe finalement très rarement entre les mains des chroniqueurs, malgré l’avalanche de disques qui atterrissent chaque semaine dans la boite postale… certes, j’en entends déjà me lancer avec un certain dédain une certaine proximité avec Fauve, ou d’autres me rappeler qu’il y a déjà des lustres un certain Daniel Darc avait débroussaillé ces mêmes chemins…. Pas faux, d’accord, mais pour autant, avec son parlé-chanté à la Diabologum et Michel Cloup, Gontard lance ici des signes qui sont typiquement ceux d’un artiste underground, énigmatique. Non calculateur. Il dénonce, il éructe parfois, toujours en décalage, bouillonnant, inclassable. Et pour les plus râleurs d’entre vous, et je sais qu’il y en a dans les amateurs de musiques, parfois bornés et cloisonnés, écouter tout l’album et, comme moi, une phrase vous fera sourire… Celle où il évoque son amie qui l’appelle pour lui dire qu’elle vient d’entendre à la radio un groupe qui chante exactement comme lui, et lui de répondre, ce n’est pas grave je continue… Comme une ombre des Fauve parisiens qui plane … Enfin voilà, une fois cela dit, et après avoir posté frénétiquement depuis 3 ans des dizaines de mixtapes et autant de vidéos parfois cyniques, il se jette dans le grand bain de l’album. « Repeupler » est un premier essai bigrement réussi qui demande une écoute des plus attentives… A vous de voir, mais moi c’est pouce en haut, très haut….
A classer entre Fauve et Daniel Darc