Il y a 6 ans sortaient « Punga » puis « Jubel », deux titres qui ont depuis traversé la planète aux côtés de leur producteur Cedric Steinmyller aka Klingande. Originaire du nord de la France, le musicien a su remettre le saxophone au goût du jour à la manière de Bakermat ou Klangkarussel qui ont également explosé au début des années 2010. Les années ont passé, les tournées se sont enchaînées et d’autres tubes sont nés tels que « RIVA » ou « Pumped Up ». Le DJ, qui met les instruments au cœur de son projet a fait danser le monde entier. Il a dernièrement pris le temps de travailler de longues heures en studio pour préparer son premier album qu’il a hâte de vous faire découvrir !

Ton clip « By the river » sorti en début d’année cumule les millers de vues. On y retrouve notamment Jay Alvarez, influenceur très connu sur les réseaux sociaux. Comment as-tu eu l’idée de ce clip ?

Klingande : Tout est parti d’une discussion avec mon management, nous cherchions quoi faire pour ce clip, on avait envie de retrouver ce qui inspire les gens quand ils écoutent ma musique, sans tomber dans le cliché d’un clip avec des danseurs sur une plage. J’avais aussi envie de me faire plaisir et d’apparaître différemment dans ce clip. On en a discuté avec Pierre Davy le réalisateur, qui nous a concocté cette idée, et on a contacté Jay qui a adoré l’idée directement. A partir de là, tout est dans le clip !

Quelle activité préfères-tu entre la création et les remix ?

De loin je préfère créer mes sons. J’ai fait des remix par le passé mais très peu ces dernières années, je me concentre sur ma musique, et quand je démarre un remix souvent je me dis que ce que j’ai créé pourrait me servir dans un son à moi, du coup je démarre un original !

Dis-nous en plus sur la manière dont tu produis une chanson. Comment la première mélodie te vient, est-ce toi qui écris les paroles, d’où tires-tu ton inspiration…

C’est vraiment très variable, parfois tout part d’une mélodie qui me vient quand je suis en studio en train de chercher l’inspiration, parfois on m’envoie une chanson avec sa mélodie pour que je la produise, d’autres fois encore je vais en studio pour écrire avec d’autres auteurs, chanteurs, musiciens et nous y travaillons ensemble. A partir de là je travaille la production chez moi dans mon studio puis je finis toujours avec la même équipe en studio pour les derniers détails et arrangements.

Sur la plupart de tes sons tu collabores avec des artistes que le public français ne connaît pas ou peu. Comment choisis-tu les chanteurs qui posent sur tes titres ? Est-ce un choix de ne collaborer qu’avec des artistes peu connus en France ?

Il n’y a aucune stratégie derrière le choix des artistes avec lesquels je travaille. C’est surtout en fonction des rencontres ou des chansons que je reçois de l’étranger, et des types de voix que j’aime. Il y a beaucoup de facteurs différents qui me poussent à choisir des chansons ou chanteurs avec lesquels je veux travailler, et je serai ravi de collaborer avec des français !

Tu as également sorti quelques titres avec Broken Back, comment la connexion s’est-elle faite ?

Broken Back et moi c’est une longue histoire. Il faisait ses études dans une grande école de commerce à Lille, je suis moi même lillois, et je suis tombé sur ses premières vidéos sur Youtube. On s’est contacté et il est venu chez moi pour travailler. De là sont sorties les premières maquettes de ce qui a donné « Riva » sorti en 2015. Nous sommes toujours restés en contact, sa carrière perso a démarré à partir de là, il a sorti son premier album et a toujours continué à m’envoyer des chansons. Lorsque j’ai reçu « Wonders » j’ai tout de suite eu un coup de cœur pour la chanson, son message.. Nous avons travaillé à distance à cause de nos agendas respectifs et on s’est retrouvé sur Paris pour le tournage du clip. J’adore Jérôme (Broken Back) et j’espère que nous retravaillerons ensemble à l’avenir !

Tu es programmé dans un certain nombre de festivals internationaux cet été comme le Montreux Jazz Festival ou Tommorowland. Peu après, tu sortiras ce premier opus ce qui signifie que tu as passé du temps au studio. Préfères-tu la scène ou le studio ?

C’est une question difficile, mais si je devais n’en choisir qu’un je pense que je dirai la scène. J’aime être en studio et créer, c’est absolument fondamental mais rien n’est comparable aux émotions ressenties sur scène, au partage avec le public et à toute l’énergie qu’on reçoit !

Quand tu es sur scène on te voit rarement sans tes musiciens. Voir des Dj’s avec ce genre de mise en scène est assez unique. Pourquoi ce besoin d’avoir des performances live de tes musiciens?

C’est vrai que je ne joue jamais sans mes musiciens. J’y pense parfois, mais ce serait pour jouer d’autres styles dans un côté DJ set à 100%. Avec Klingande, les musiciens sur scène sont une signature depuis le début. Ça fait partie du show, mais aussi cela reflète la présence des instruments acoustiques et ce côté plus organique qu’il y a dans ma musique. C’est quelque chose de très important pour moi et j’ai la chance d’être accompagné par des musiciens qui ont un talent fou !

Tu as un site web très élaboré, une marque de vêtements, un logo bien reconnaissable… Comment t’est venue cette envie de faire de Klingande une véritable marque ?

Je pense que c’est un tout aujourd’hui, un artiste devient une marque dès lors qu’il acquiert une certaine notoriété. Entre les réseaux sociaux, le merch, la promo.. tout tend à faire une marque et c’est quelque chose d’important. Mais je ne suis pas vraiment concentré là dessus, je me focus sur ma musique, sur mes concerts, et sur les gens que je rencontre partout où je vais jouer.

Quels sont tes plans pour la suite de ta carrière ?

Pour l’instant je suis concentré sur cet album, sur ma tournée d’été, mais clairement l’étape suivante sera de monter un live plus conséquent basé sur ma musique.

Propos recueillis par Lucille Souron