Olivia Grandville présente Jour de Colère au Lieu Unique. Elle réunit 21 danseurs du Ballet de Lorraine pour une soirée exceptionnelle où deux spectacles seront présentés. Jour de Colère bien-sûr, mais aussi For Four Walls dans le cadre du centième anniversaire de Merce Cunningham, chorégraphié par Petter Jacobsson et Thomas Caley.
Jour de Colère part d’une mélodie. Celle de Julius Eastman, musicien américain noir et gay des années 70 à 80, et pionner du minimalisme. Avec le morceau «Evil Nigger», il revendique son identité avec force et se rebelle contre une société conservatrice qui empêche les jeunes d’être eux-mêmes. Les 21 danseurs orchestrés par Olivia Grandville s’élancent sur scène avec la passion et l’énergie d’une génération pour qui, comme celle de Julius Eastman, les luttes individuelles et collectives s’entremêlent. Pour la chorégraphe, «nous avons besoin du soulèvement de la jeunesse». C’est cet aspect de révolte qu’elle met en avant dans Jour de Colère. La musique nerveuse du compositeur américain fait se mouvoir des corps. Ils s’accumulent comme une vague et se battent à coups de pirouettes, de jetés et de sauts en tous genres. Le spectacle se veut une ode à la vitalité et souhaite surtout transmettre l’énergie de cette jeunesse qui n’a plus rien à perdre. Les danseurs du Ballet de Lorraine livrent une prestation riche en émotions pour une soirée qui ne laissera personne indifférent.