« Elle arrive d’une autre planète »
Florent Pagny paraissait alors convaincu par le talent de Mood dès son premier passage télévisé lors de la saison 5 de « The Voice ».

L’artiste trentenaire a donc marqué les esprits et alors que l’émission touche à sa fin, elle nous a accordé cette interview afin de se confier au public nantais.

Lemon : Tout d’abord, on vous félicite pour votre réussite dans l’émission de télé-crochet The Voice !
Comment décririez-vous votre style de musique ?

Mood : Je créer ma propre musique, avec l’élan du coeur. J’ai toujours souhaité décloisonner les frontières, les cases ou étiquettes stylistiques, mais j’utilise l’influence des musiques du monde, des mondes oniriques, l’énergie du rock et l’accessibilité de la pop, j’aime tout ce qui est à la fois novateur et intemporel, le lien à la nature et aux émotions. J’aime la notion de transe en musique. On me rapproche souvent de Björk sans doute pour mon goût de la liberté dans la musique que j’écris.

Par curiosité, d’où vient votre nom de scène « Mood » ?

J’ai adopté ce nom de scène tout naturellement, tout d’abord parce qu’il est très proche de mon prénom civile, Maude. Mood signifie humeur, atmosphère, émotion, ce qui correspond assez bien à ma démarche musicale.
D’autre part, à l’époque ou j’ai adopté ce pseudo je travaillais en duo avec le chanteur rennais Ollivier Leroy, dont le projet s’appelle Olli & the Bollywood Orchestra, il était donc amusant que notre duo se termine en « ood », ça a donné « Olli & Mood ».

Vous aimez voyager et vous avez une affinité particulière avec la culture indienne, comment avez-vous découvert la musique traditionnelle d’Asie du Sud-Est ?

Les musiques orientales en général sont très présentes dans ma vie artistique depuis mes débuts. J’ai eu la chance d’étudier et de pratiquer dans des groupes la musique traditionnelle arabo-andalouse, la musique indienne (dhrupad), et je m’intéresse énormément à la musique indonésienne (gamelan). Ces musiques portent quelque chose de particulier de part leur dimension ancestrale, lorsque je chante un chant traditionnel issu de ces cultures je me sens comme traversée par d’autres âmes, c’est quelque chose de très fort qui m’inspire beaucoup.

Dans un autre domaine artistique, les nantais de The Rookies (« Incroyable Talent ») ou Ahmed Sylla (« On ne demande qu’à en rire ») ont percé notamment grâce à leurs apparitions télévisuelles. Et vous, qu’est-ce qui vous a convaincu de passer le casting de « The Voice » ?

Je suis à une sorte de tournant de ma vie, j’ai 30 ans et j’ai eu l’envie très forte d’aller à la rencontre du public ou plutôt des publics. « The Voice » s’est présentée sur ma route et je me suis surprise moi même à relever ce défi qui représente pour moi une autre façon de toucher le coeur des gens, être antenne sur une antenne. C’est une expérience formidable qui s’inscrit dans mon souhait de décloisonner les frontières.

Vous avez pris choisi de réinterpréter une chanson de l’une des jury (Zazie) dès votre premier passage, ce risque vous a permis de travailler avec elle par la suite, qu’est-ce qu’elle vous apporte au « quotidien » ?

Zazie est une femme sensible, entière, généreuse dont j’admire la créativité et l’humanité. Elle m’a donné confiance en valorisant mon identité, elle m’a aidé à avoir un recul pour rester juste dans la direction artistique que j’aborde, elle m’a offert ce goût de l’équilibre entre l’ornementation et la droiture.

Vous avez déjà fréquenté les scènes locales comme aux Escales de Saint Nazaire ou au Nouveau Pavillon. Est-ce que les premières apparitions télévisuelles à « The Voice » vous ont déstabilisé ? Et qu’en avez-vous retiré ?

Passer des scènes de concert à un plateau télé c’est effectivement déstabilisant et si j’ai pour habitude de bien gérer mon trac lors des concerts, pendant les émissions je vis des angoisses terribles qui n’ont rien à voir ! Pendant un concert on a le temps de tisser une relation, construire une histoire avec le public pendant une heure. Sur la scène de « The Voice », il faut braver sa peur paralysante devant les caméras et les lumières éblouissantes du plateau et il faut tout donner en 2 minutes, cela relève de la performance et c’est très complexe.

On a assisté au concert d’Anne Sila (finaliste l’année passée) il y a quelques jours, on vous souhaite d’aller le plus loin possible, la notoriété apportée par l’émission ne vous effraie pas ?

Je ne pense pas être confrontée à une épreuve vis à vis de la notoriété, je suis à une échelle ou c’est tout à fait vivable, c’est juste une façon nouvelle de rencontrer le public, de partager avec, et c’est un honneur de pouvoir le faire, j’ai hâte de pouvoir partager mon nouveau spectacle et mon nouvel album à la suite de cette aventure !

Cet album, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Il s’appellera Le Cercle, et sera enregistré à la fin de l’aventure, il sortira donc vraisemblablement fin 2016, voir début 2017 selon les délais ce sera la surprise ! Il sera réalisé par Jean Lamoot, grand monsieur qui à déjà réalisé Fantaisies Militaires d’Alain Bashung, Des visages des Figures de Noir Désir, mais aussi des disques de Salif Keita, Lo’Jo, Nneka … L’univers de ce disque sera très onirique, en français, avec des influences rock, chanson, pop, musiques du monde, musique progressive …

Un dernier mot pour le public nantais qui vous soutient de tout coeur ?

Je suis très touchée de vous avoir à mes côtés, c’est un véritable honneur que de représenter cette magnifique ville, ma belle Nantes qui me nourrit tant et m’inspire tant. Ma terre ressource …

Quel que soit le résultat final, un concert sera prévu dans la Cité des Ducs ?

Avec plaisir, quelque soit l’issue de cette aventure Le Cercle s’ouvrira, je reviendrai bien-sûr faire des concerts et présenter mon album, toutes les infos seront disponible sur mon site www.mood-mood.com.

Profitez de l’instant présent et on vous apporte notre soutien pour la suite ! »

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Par ailleurs retrouvez l’interview de Anne Sila ici.