Les Amants de Paris
Rares sont les interprétations réussies de la Môme si ce n’est celle de Marion Cotillard qui a marqué le cinéma moderne. Ici, la comédienne et actrice Clotilde Courau se prête à l’exercice difficile sans toutefois chercher à imiter la grande Piaf. L’œuvre se concentre sur une partie de la vie de la chanteuse, celle où elle tente de se reconstruire après la perte de l’amour de sa vie Marcel Cerdan.
Quelques mois après la perte de son être cher, Edith Piaf se confie à son amant Tony Franck à travers une dizaine de lettres poignantes. On y découvre une femme aimante emprise de liberté qui n’a de cesse de croire en l’amour. Selon elle, l’amour est le seul remède pour continuer d’avancer suite à cet événement tragique. Faire son deuil n’est pas chose facile, aussi forte soit la chanteuse. Son amant saura-t-il répondre aux attentes d’Edith Piaf à travers cette correspondance épistolaire ?
Clotilde Courau sera accompagnée par l’un des meilleurs accordéonistes actuels qui est également son complice Lionel Suarez. Elle se consacre entièrement au personnage à travers sa voix bien-sûr mais également ses gestes et son attitude. La force de l’œuvre est dans sa persuasion, une interprétation n’est pas une imitation, elle peut même s’avérer parfois plus compliquée. Le dialogue entre l’accordéon et la voix mène à un spectacle saisissant et passionnant.