Dans le cadre de la tournée de la comédie musicale Résiste en province, nous avons rencontré Charlotte Bizjak et Gwendal Marimoutou. Ils ont répondu chaleureusement à nos questions.
Êtes-vous habitués aux comédies musicales ? Charlotte Bizjak, vous en avez déjà fait quelques unes non ?
Charlotte Bizjak : J’en ai fait pas mal oui. J’avais passé le casting initial il y a deux ans pour Résiste mais je n’avais pas été prise, je n’étais de toute manière pas vraiment prête. J’ai intégré la troupe un peu plus tard. Je reprend le rôle de Mandoline. J’ai fait Mama Mia, Peter Pan, Mozart l’Opéra Rock, Notre Dame de Paris … ça m’a permis de prendre de l’expérience. Je suis rentré en France en mai et début juin on m’a recontacté pour ce rôle.
Gwendal Marimoutou : En 6 mois elle en est à son 3ème spectacle c’est assez dingue ! (rires)
Gwendal, parlez nous un petit peu de votre expérience à The Voice
J’assume complètement ce passage. C’était il y a deux ans, l’année où Kendji a gagné. C’est Bruno Berberes (NDLR : directeur de casting de Résiste) qui m’a incité à le faire. J’étais très bien à Gulli, sur mon spectacle et je connaissais un peu les backstages de ce genre d’émission. Ça ne m’intéressait pas forcément mais au final je l’ai écouté et je le remercie car c’est un formidable tremplin.
Arriver dans un spectacle déjà lancé, est-ce que cela change quelque chose artistiquement parlant ?
CB : Artistiquement oui car je ne suis pas passé par la case création. C’est un peu plus « facile » car je n’ai pas le rôle à créer. Après je dois tout de même l’adapter à qui je suis et ne pas faire de copier-coller de la précédente prestation. Intégrer l’équipe aurait pu être compliqué mais là c’est une vraie famille qui m’a accueillie. Le terme « famille » est bien trop souvent employé dans les troupes de comédie musicale mais ici nous en sommes vraiment une !
GM : Tout se passe bien depuis deux ans, leur intégration (NDLR : avec Fanny Delaigue qui reprend le rôle de Maggie) n’a donc pas posé de problème. Nous avons tous le même âge ou presque et pour la plupart d’entre nous c’est notre première comédie musicale. Nous ne sommes pas dans le cliché, la plupart des artistes ne viennent pas de ce milieu notamment pour les danseurs. Il y a donc des vraies valeurs et du respect. Il y a forcément eu des tensions mais ce n’est jamais allé très loin. Nous sommes vraiment devenus une grosse bande de potes, le casting a été bien fait et c’est une grande chance.
Qu’est-ce qui vous a motivé dans ce projet ?
GM : Moi c’était de travailler avec Ladislas Chollat (NDLR : le metteur en scène) et Marion Motin la chorégraphe. À la base, c’est deux personnes que j’admire ! Ladislas Chollat est le genre de personne qui se fait respecter sans hausser la voix. C’est juste incroyable et plutôt rare, il s’adapte et fait du cas par cas. Il sait s’entourer dans ses spectacles en gardant une équipe fidèle.
CB : Pour le coup, le spectacle m’a vraiment donné envie. J’ai été le voir au mois de janvier au Palais des Sports à Paris, je venais seulement de rentrer en France. J’ai été déçue de ne pas être sur scène à ce moment là, j’allais voir Gwendal comme c’est un ami et j’ai fini debout en train de danser (rires). C’est plutôt génial de se retrouver tous les deux sur le même spectacle.
Avez-vous un coup de coeur pour les chansons de France Gall ?
CB : Complètement, mes parents tenaient un restaurant en Belgique et je gérais un peu la musique, je mettais à l’époque beaucoup de musiques de France Gall et Michel Berger !
Quels ont été les premiers retours quant à votre prestation ?
GM : Nous avons été agréablement surpris par les retours positifs. Le public s’est rajeunit au fur et à mesure des représentations. Des petits bouts se déhanchaient pendant tout le spectacle. L’aspect « live » aide vraiment même si les gros décors et costumes ne sont pas privilégiés ici. Le simple fait de jouer au serveur fait rêver les enfants par exemple. Nous voulons faire passer un message d’amour. Les artistes ne peuvent pas être de bonne humeur toute l’année et pourtant quand on se retrouve sur le spectacle on oublie tout ! Résiste n’est pas non plus « bisounours » pour autant.
CB : Tout le monde peut se retrouver dans nos personnages.
Vous êtes plutôt musique ou comédie ?
GM : Nous chantons, dansons et jouons en l’espace de 2h. On s’implique à fond dans ces trois disciplines ! J’étais dans le film Les Profs de Pef et c’est quelque chose qui m’attire. Je suis toujours animateur sur la chaîne Gulli. Cela demande beaucoup plus de rigueur et d’énergie. Tout se complète finalement !
CB : Nous ne sommes plus simplement acteur ou chanteur, nous mixons les arts. Je suis vraiment tournée vers le cinéma mais il n’empêche que j’adore chanter et danser.
Cela doit demander beaucoup de travail et d’entrainement, comment cela se déroule t-il ?
GM : Durant un an, nous sommes dans une promotion intense autour de l’album tout en répétant le spectacle en même temps. On a eu des ateliers avec Marion Motin et Ladislas Chollat afin de comprendre notre personnage avant de le travailler réellement. Nous avons eu le luxe d’être bien préparés.
Il ne faut pas nier le fait qu’il faut fournir beaucoup de travail, il faut s’entrainer tout seul de son côté notamment. Charlotte a beaucoup bossé pendant deux ans et finalement elle a intégré la troupe !
Et pour conclure est-ce que vous avez des projets pour la suite ?
CB : Cela se termine en décembre, nous nous devons d’anticiper. Je vais faire des castings pour le cinéma, j’ai également des projets personnels. J’écris beaucoup et notamment sur un seul-en-scène mais ce n’est que le début.
GM : Ce qui est cool, c’est que la tournée nous laisse vraiment du temps libre. Je suis animateur TV, je prépare un album, j’ai également un gros projet qui arrive … C’est agréable de pouvoir prendre le temps.
Réservations pour ce weekend : www.ospectacles.fr
© Jérôme Fouquet – Ouest France
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Tirage au sort jeudi 6 octobre
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