ROCK’N ROLL

Le rockeur monte sur scène pour vous présenter son second album Let it glow. Salué par la critique après la sortie de son premier opus homonyme, Rover avait la lourde de tâche de faire aussi bien sinon mieux. On vous laissera en juger par vous-même. Entretien.

 

Lemon : Votre premier disque Rover fut une vraie réussite, est-ce que cela à changer quelque chose dans votre manière de travailler pour votre second album ?

Rover : Ça met en confiance, c’est sûr. On m’avait mis en garde sur le « syndrome du deuxième album ». Mon premier opus a rencontré un succès important et surprenant. Je n’ai pas mis mes deux projets en concurrence donc j’ai enlevé toute pression qui aurait pu être malsaine. C’est au contraire un encouragement de se sentir attendu, respecté et aimé. Ça m’a donné envie de me surpasser et de faire ce second album. Plutôt des ondes positives donc !

Est-ce que la composition de votre public a évolué avec Let it glow ?

Moi-même j’ai changé alors j’imagine que cela va de pair, le temps fait qu’on change tous a priori. Il s’est intensifié en nombre et il a eu le temps de mûrir ma musique et de mieux me cerner. Dorénavant il y a moins l’effet de nouveauté. Les gens qui viennent sur cette deuxième tournée savent ce qu’ils aiment dans ma musique, ce qui leur parle. Il y a quelque chose de beaucoup plus défini, c’est ce que je ressens.

Les Victoires de la Musique se sont déroulées il y a peu, vous y avez déjà été nommé plusieurs fois, est-ce que ces participations ont eu un impact sur votre carrière ?

C’est une exposition médiatique, il y a toujours un impact. Avec la télévision, on rentre littéralement chez les gens ! Ce média n’est pas accessible facilement, ce n’est pas tous les jours qu’on va sur une grande chaîne un vendredi soir ou un samedi soir. C’est une chance et on le ressent dès la semaine d’après quand on repart en tournée, quand on reprend notre quotidien. Une nouvelle population est touchée, cela intrigue, certaines personnes viennent nous voir par curiosité. Ça ouvre forcément le panel de spectateurs et les perspectives. Ce n’est que du positif, je ne vois aucun inconvénient à participer à ce type de cérémonie. Après, si il y a une Victoire c’est encore mieux. (rires) Qui sait, peut-être que l’avenir m’offrira une Victoire un jour !

Un peu plus généralement, quelles sont vos influences ?

La musique est forcément une influence directe. La musique populaire et connue, cela va des Beatles à Bowie. Tout ce qui est plutôt rock mais le classique m’inspire aussi. Il n’y a pas que ça, le quotidien aussi nous influence. Certaines émotions ne sont pas faciles à exprimer oralement, les chansons et les compositions ouvrent ces portes. La peinture et la littérature peuvent avoir un impact. En fait, chaque chose qui nous « remue » devient un ingrédient pour écrire une chanson.

Vous revenez à la Capellia 5 ans après, est-ce que vous vous souvenez de votre premier passage ?

Oui totalement, c’est curieux, certaines dates nous marquent davantage que d’autres. Je me souviens d’une très belle salle, très intimidante. Elle a quelque chose de prestigieux, l’acoustique y est très bonne. J’ai hâte d’y rejouer ! Étant breton, on y sent déjà la Bretagne, elle n’est pas très loin. C’est avec beaucoup de plaisir que je retrouverai le public « nantais ». Tout est réuni pour avoir un bon concert.

Quand on vient vous voir en concert, à quoi peut-on s’attendre ?

Tous les soirs sont différents. Je suis allergique à la redite, au moins par respect pour les gens. La musique doit vivre, elle doit être surprenante, c’est un panel émotionnel. On passe par des moments très intimistes puis très rugueux, très rock. Il y en a pour tous les goûts ! (rires) Sur scène, nous prenons beaucoup de plaisir.

Pour terminer légèrement, pourquoi portez-vous toujours les mêmes lunettes de soleil ?

C’est les seuls qui ne se cassent pas. (rires) Cela fait une vingtaine d’année que je les ai et toutes mes autres paires se sont cassées. Je ne fais pas de la pub pour une grande marque mais c’est devenu un ami fidèle. Elles sont très confortables et adaptées à ma vue ! Cela me permet de voir devant moi et de ne pas être tout le temps dans les nuages.

Propos recueillis par Alban Chainon-Crossouard