Une parole poignante
Jean-Pierre Siméon écrit Stabat Mater Furiosa au Liban en 1997, c’est un réquisitoire contre « l’homme de guerre ». Conscient que la terreur d’une guerre ne sera jamais définitivement radiée, l’auteur pointe du doigt l’éternel masculin. Son personnage, une femme qui se libère pour affronter « l’homme de guerre » au nom de toutes, et lui régler son compte définitivement. Un cri de femme, organique pour le blâmer de toutes les horreurs dont il est responsable. Une parole poignante pour « qu’enfin se taisent, les effets et les causes ». Prenant une foule d’estropiés et de tortionnaires à témoin, debout, face à lui, elle crie son affect pour écraser le pouvoir perpétuel de l’homme, et ainsi condamne celui qui fut le bourreau de sa vie. Une revanche à la conscience débordante, pour mettre à jour un défaut d’humanité.

Du 10 au 14 mai à 21h
TNT | 11 allée de la Maison Rouge
www.tntheatre.com