Une bio sur Instagram qui veut tout dire. Le collectif Astéréotypie connaît le succès qu’il mérite. Mis en lumière au cinéma en septembre dernier dans l’excellent film documentaire L’énergie positive des dieux de Lætitia Møller, le groupe (et son histoire) ne cessent de convaincre depuis leur premier long format du même nom sorti en 2018.

Suivis par les caméras de la réalisatrice en 2015, le groupe est encore en pleine construction. Entre énergie positive et remises en question, on y observe leur quotidien. L’histoire semble belle et toutefois potentiellement commune sauf qu’un détail fait toute la différence. Astéréotypie, composé par Yohann, Stanislas, Aurélien, Claire et Félix est né en 2010 au coeur d’un Institut médico-éducatif des Hauts-de-Seine. En effet, tous ses membres ont la particularité d’être diagnostiqués autistes. De l’atelier d’écriture et de poésie en 2010 aux nombreuses dates qu’ils font aujourd’hui il y a donc eu du travail, beaucoup de travail. L’équilibre est dur à trouver et le sera toujours même si la scène est devenu avec le temps un vrai espace de liberté et de transcendance. A leurs côtés, on retrouve Christophe L’Huillier, à la fois guitariste et médiateur. Il apaise les tensions et fédère tout ce petit monde autour d’un but commun. Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la drome sorti il y a un an sur le Label de Moriarty Air Rytmo a su convaincre les derniers réfractaires du milieu mais aussi le grand public. Avec un nom d’album comme celui-ci, il était évident que ce rock alternatif allait prendre de la place dans les discussions. Discussions qui pourraient devenir absurdes si l’on se concentre sur les paroles …

« Mon chat a 44 ans
Une fois au supermarché j’ai acheté un thon pour 12 personnes
Il y avait 40 kg de cocaïne cachés dedans
J’ai fait croire à mon pote Paul
Que j’étais mort dans une avalanche à Val d’Isère
En me faisant passer pour ma mère »

S’il y a un concert à voir en cette fin de saison, c’est celui-ci !

Astéréotypie
Vendredi 26 mai 2023
La Soufflerie