Lorsque la fleur éclot, 6 titres apparaissent
Le clip de « Dive », produit par Lokmane (qui a travaillé avec Nelick, Prince Waly, Némir ou Lord Esperanza), nous envoûtait il y a quelques jours, le premier EP homonyme poursuit sur ce chemin. Sorti ce vendredi 19 octobre, il nous impressionne par sa qualité. Le premier projet de celle qui a accompagné Jabberwocky sur les routes est séduisant et plein d’espoir pour la suite. A l’écriture et à la production, Jasmin Bianchi âgée de seulement 22 ans a d’ores et déjà une maturité à faire pâlir plus d’un artiste.
Le français est aujourd’hui très présent dans les nouveaux projets musicaux. De ton côté, pourquoi privilégies-tu l’anglais ?
Depuis toute petite, ma culture musicale est quasi 100% anglophone et j’ai pas mal voyagé avec mes parents donc j’avais pleins de copines et copains de partout avec qui j’échangeais en anglais. C’est comme ça que j’ai appris la langue. Aussi, étant donné que j’ai commencé la musique en faisant des covers de chansons que j’écoutais (en anglais du coup), le jour où j’ai commencé à écrire mes premières chansons ça s’est fait instinctivement comme ça.
Le RnB a connu de belles années dans l’hexagone avant de s’effacer un petit peu. Penses-tu qu’il puisse revenir sur le devant de la scène avec ce nouvel essor « hip hop » que l’on connaît ?
Oui j’en suis persuadée, rien que dans les artistes que j’ai pu rencontré cette année, j’ai ressenti un vrai retour du RnB, modernisé certes mais du RnB quand même !
Tu es à la fois à la production et à la composition et cela rend ce premier EP singulier, comment as-tu développé ces compétences ces dernières années ?
Tout d’abord, j’ai énormément observé les producteurs et compositeurs avec qui je bossais puis j’ai pris le temps de travailler seule en prenant des cours, notamment sur le logiciel Logic Pro X pour la prod. Coté compo je pense que c’était plus naturel pour moi ayant pratiqué le piano et le solfège de mes 4 à mes 15 ans et que c’est vraiment avec la pratique et l’observation que j’ai pu m’améliorer. Mais il y a encore beaucoup de travail pour arriver au niveau que je souhaite atteindre ! (rires)
Pourquoi a-t-il été en partie produit aux États-Unis ? As-tu collaboré avec différents producteurs sur place ?
Seuls 2 morceaux sur 6 ont été produits aux États-Unis. Le mix et le mastering qui ont par contre été entièrement réalisés à Los Angeles par Dave Pensado. J’ai en effet bossé avec un producteur Néo-zélandais sur le titre “Notions” et avec un duo de producteurs californiens sur “Beggin”, mais le reste de l’EP a été produit dans ma chambre à Paris !
Si tu devais collaborer avec un seul artiste US, qui serait-ce ?
La question le plus difficile pour moi ! (rires) Mais en y réfléchissant bien je me dis que ce serait sûrement Childish Gambino parce que ce mec est beaucoup trop fort dans tout et que j’aimerais trop apprendre de lui. Je le suis depuis 2011 et je trouve que ses visuels sont juste dingues ! Pour moi c’est hyper important que les artistes soient complets et on ne peut pas faire beaucoup plus complet que lui : il est réalisateur, acteur, rappeur, producteur etc. Et en plus il est super bon dans tout ces domaines !
Que retires-tu de ton expérience scénique avec Jabberwocky ?
J’ai beaucoup appris de choses sur toute la partie technique du live, la façon dont se déroule une tournée aussi avec les répétitions, les balances etc. C’était cool de bosser avec un groupe parce que c’est très différent du travail en tant qu’artiste solo. J’ai fait mes premières promo FNAC et radios aussi, c’était très enrichissant.