La nouvelle saison artistique et culturelle du lieu unique annonce un bouillonnement de créations, d’échanges et d’émotions. Marquée par l’esprit d’audace et d’invention des artistes, elle a pour ambition de retrouver et de réunir le public, privé de culture pendant cette année de pandémie.
Cet esprit inventif, on le trouve chez les figures tutélaires de la scène contemporaine, comme le grand Gilberto Gil, dont les transgressions rythmiques et harmoniques ont ouvert la voie à une nouvelle génération d’artistes. Venu d’Écosse, le groupe The Jesus and Mary Chain sera sur scène avec Darklands, mythique album dont la sombre lumière reste aujourd’hui un repère incontournable, plus de trente ans après sa sortie. D’autres grands maîtres seront là, tels Suzanne Ciani, pionnière des musiques électroniques, l’artiste visuel et sonore Ryoji Ikeda et ses 100 Cymbals, ou Meredith Monk, inclassable créatrice connue comme chanteuse, compositrice, réalisatrice ou chorégraphe.
La danse sera un des fils conducteurs du début de saison, avec les jeunes chorégraphes venues de plusieurs pays d’Afrique invitées par Salia Sanou ; avec Ayelen Parolin qui creuse les paradoxes dans sa pièce Simple ; avec Meg Stuart, qui montrera Cascade – une œuvre suspendue entre équilibre, vacillement, liberté et gravité ; avec encore Olivia Grandville et sa dernière création, Débandade, autour des formes de la masculinité.
L’émancipation sera également à l‘ordre du jour dans Ravissement, de la metteure en scène nantaise Vanessa Bonnet, d’après l’affaire de l’enlèvement de Patty Hearst, petite-fille de William Randolph Hearst, inventeur de la presse à sensation et inspiration pour le personnage de Citizen Kane. Il s’agira aussi de tisser d’autres fils narratifs pour se transformer et transformer le monde, à l’image de À l’origine fut la vitesse, de Philippe Gordiani et Nicolas Boudier, qui embarquera le spectateur pour un voyage sensoriel inédit, sur les traces de La Horde du Contrevent d’Alain Damasio.
Pour amener le spectateur à s’interroger sur son rapport au monde, d’autres artistes amènent sur scène des situations déroutantes, réjouissantes ou inquiétantes, comme la circassienne Vimala Pons qui enchaînera la démolition d’objets imposants (voiture suspendue, mur de briques…) pour remettre en question la notion de réalité. En plongeant dans le halo de lumière de l’installation Spectrum, le spectateur fera également l’expérience de la couleur, au plus profond de son corps. Il aura aussi à démêler les relations complexes entre adolescents et robots humanoïdes pour mieux cerner les Contes et légendes mis en scène par Joël Pommerat.
Le Festival Variations, quant à lui, dévoile déjà ses premiers invités et prône plus que jamais le mélange des genres : un concert événement de Laurie Anderson, du théâtre avec Gisèle Vienne, un solo du pianiste prodige Tigran Hamasyan…
Rendez-vous au printemps 2022 !
L’exposition d’automne, Sens Fiction partira à la rencontre des designers du XXe siècle qui, depuis les années 60, passèrent du rôle de concepteurs d’objets à celui de raconteurs d’histoires, apposant une marque décisive sur notre manière d’imaginer le monde et l’avenir.
Du côté du débat d’idées, ce début de saison sera scandé par de nombreux rendez-vous, comme Les Géopolitiques, Question(s) d’éthique, et bien d’autres, qui donneront l’occasion de se rencontrer autour de grandes thématiques contemporaines.
Et tout au long de l’année, le Salon de lecture et le bar, par le biais du livre et de la musique, offrent des portes d’entrées gratuites, directes et sans engagement dans l’univers culturel contemporain : un moyen agréable de découvrir le lieu unique !
Le Lieu Unique
Quai Ferdinand-Favre
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