Voix de femmes !
« Nantes : peut-être avec Paris la seule ville de France où pour moi la cadence de la vie n’est pas la même qu’ailleurs, où un esprit d’aventure au-delà de toutes les aventures habite encore certains êtres… » disait l’écrivain André Breton.
La métropole nantaise est en ébullition permanente : il ne se passe pas une journée sans un concert, sans un spectacle, sans une proposition artistique. Et si en 2018 vous ne connaissez pas encore le Nouveau Pavillon (à 5 minutes en voiture de Trentemoult, à 15 minutes du centre-ville de Nantes) il est encore temps d’enfourcher votre vélo, de prendre le navibus, le tramway ou encore la voiture et de partir à la découverte d’un beau lieu musical, de découvertes et de vie !
Pour la seizième saison, il y aura des filles de Toulouse, des Finlandaises, des Irlandais, du chant vannetais, des soirées qui terminent en bal, et même une projection cinématographique et quelques doux barbares. Et puis des femmes, beaucoup de femmes !
Une saison féminine / féministe
En 2016 on ne compte que 7% de femmes parmi les artistes selon la SACD*. Une fois de plus, la salle affirme son militantisme et son engagement : en 2018-2019 le Nouveau Pavillon fait la part belle aux femmes, en célébrant ces voix si peu médiatisées et valorisées, ces voix qui nous transpercent et nous émeuvent. Celle de la chanteuse du groupe de musique klezmer Doucha (jeudi 8 novembre), celles du Duo du Bas, tantôt espagnoles, tantôt bretonnes, a cappella (jeudi 22 novembre), celle de l’aventurière éthiopienne Etenesh Wassie (vendredi 1er février), celles du trio finlandais Värttina (jeudi 28 février), la voix vannetaise de Nolwenn Runigo (jeudi 25 avril) ou encore les trois voix toulousaines en polyphonie du groupe Cocanha (samedi 18 mai), pour une fin de saison ensoleillée.
La formule concert/repas/bal
Il y a les concerts en semaine, après le travail, quand les enfants sont couchés, qu’on a affronté le périphérique nantais, les concerts du jeudi soir à 20h30 et qui ont toujours un petit goût de trop peu. Et il y a deux soirées dans l’année, deux samedi (le 19 janvier et le 18 mai) pour prendre le temps, venir en famille profiter de la musique, s’essayer à quelques pas de danse, manger un repas bio et local et apprécier l’ambiance conviviale, si chère à l’équipe du Nouveau Pavillon (professionnelle et bénévole). Chanson post-folk asturienne et bal d’Auvergne le 19 janvier ou chant et bal occitan le 18 mai : à vous de choisir !
Le Grand Bal
Cannes, mai 2018, le fameux tapis rouge du festival se transforme soudain en parquet de danse, sous les yeux ébahis des journalistes et du public. Les musiques trad’actuelles sont (enfin) à l’honneur et sur grand écran ! À l’occasion de la sortie en salle du documentaire de Laetitia Carton, le Nouveau Pavillon s’associe au cinéma Le Beaulieu (Bouguenais) pour proposer un après-midi projection et bal le dimanche 18 novembre dès 15h.
Le plus simple…
… c’est encore d’oser la découverte. Chaque année il y a de nouveaux adeptes, de nouveaux spectateurs qui découvrent les musiques trad’actuelles au Nouveau Pavillon à Bouguenais ou pendant le festival Eurofonik (organisé par la même association) à Nantes (Château des ducs de Bretagne, Stereolux, Centre socioculturel de Bellevue, Pannonica…). Chaque année il y a ceux qui se laissent prendre au jeu, qui se laissent entrainer, glissent légèrement vers la gauche, tapent du pied, et sans s’en rendre compte, dansent la bourrée. Chaque année il y a de nouveaux sons qui viennent titiller les oreilles, des rythmes qui nous font vibrer, des voix qui nous marquent. Une fois qu’on a passé la porte du Centre Marcet (lieu des concerts), on prend le risque d’y revenir. Et si c’était vous en 2018 ?
*Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques