Voyage à La Réunion
Cette formation éphémère fera une date unique à Nantes dans le cadre de la saison Les Éclats Francophones. Le concert est d’ores et déjà complet, c’est dire l’enthousiasme du public vis à vis de ce projet ! Les Moriarty s’associent à Marjolaine Karlin & friends sur ce disque consacré à Alan Péters. Cette dernière nous a accordé un petit moment afin de nous expliquer le pourquoi du comment. Sur scène fin novembre.
Pourquoi vous êtes-vous lancés dans ce projet « Zanz in Lanfer » ?
Marjolaine Karlin : Ça a commencé lors d’une rencontre avec Moriarty à un concert de maloya. Nous étions un peu les seules oreilles du concert en tant que musiciens. Donc naturellement, nous avons tissés des liens. On a eu l’envie de jouer cette musique là.
Peu après, j’ai découvert Alan Péters et je leur ai proposé de commencer cette aventure. On a fait quelques morceaux puis des concerts puis de nouveaux des morceaux etc. De fil en aiguille, on a monté un répertoire complet. Le premier concert a été joué en 2009.
Je fais mes trucs à côté et Moriarty les leurs. On se fréquentait souvent pendant les premières années mais ça a mis du temps car ce n’était pas un projet prioritaire. On a fait le disque en 2012, j’ai senti qu’on ne le ferait jamais sinon. Tout était donc prêt, il fallait seulement le mixer … Les années sont passées et l’an dernier j’ai décidé d’y consacrer pas mal de temps afin qu’on le sorte. Il fallait que quelqu’un s’en occupe en fait. (rires)
Pour vous, que représente Alain Péters ?
Pour moi, c’est un chaînon manquant entre le pop-rock des années 70 (les Beattles, Led Zeppelin ..) qu’il écoutait, la chanson française, le bal créole, les musiques indiennes et africaines. C’est un mélange indo-afro-malgache avec des influences françaises et anglaises sans oublier le maloya. Apparemment, il était assez surdoué musicalement. Le maloya est déjà un mélange musical de base et Alan Péters est allé encore plus loin.
Comment a été accueilli cet album ?
Très bien, on a reçu un très bon accueil au Cabaret Sauvage.
Avez-vous l’intention de sortir un deuxième album ou était-ce vraiment éphémère ?
On est assez ouverts, on a fait de nouveaux morceaux sur ce même thème depuis la sortie de l’album.
Personnellement, j’aimerais bien qu’on élargisse notre répertoire à d’autres musiques francophones. Il y a beaucoup de compilations qui paraissent en Haïti, Martinique, à l’Île Maurice etc. Ce sont souvent des styles musicaux méconnus. J’adore créer des passerelles et faire découvrir ces musiques. Rien est fait pour le moment.
Mais avant ça j’espère qu’il y aura un deuxième album sur Alan Péters.
Vous rendez-vous régulièrement à la Réunion ?
Avant oui mais malheureusement je n’ai plus trop le temps. J’espère qu’on y fera une tournée en tout cas.
D’où vient votre attirance pour ces musiques ?
C’est sensoriel. La première fois où j’en ai entendu, le maloya m’a happé. En fait, cela m’a pris aux tripes. C’est une transe à la fois physique et mentale.
Avez-vous des projets personnels à venir ?
Je sors un album sous mon propre nom qui vient tout juste d’être mixé. Il devrait paraître en début d’année prochaine.