Style : Crossover (pop – chanson – rap)
℗ Sony Music Entertainment
Sortie : 16 octobre

De la maturité, c’est ce qu’on ressent assez facilement à l’écoute du travail de Lous and The Yakuza. A 24 ans, Marie-Pierra Kakoma de son vrai nom a réussi à susciter une réelle attente autour de ce premier projet. Avant « Dilemme », premier morceau diffusé officiellement en 2019, Lous s’était dévoilée sur la toile où ses apparitions restaient toutefois confidentielles. On pense notamment à sa présence dès 2016 dans le clip de Damso illustrant l’un de ses plus gros succès : « BruxellesVie ». La congolaise, installée à Bruxelles donc, est aussi discrètement apparue avant son premier track aux côtés des talentueux producteurs BSSMNT sur l’EP 0032 où l’on retrouvait également ISHA, autre figure de la scène belge actuelle.

Rapidement, les écoutes se sont multipliées et la stratégie de sa maison de disque a payé. Les singles parus ont cartonné les uns après les autres et nous ont mené à un opus assez court (29 minutes) où la curiosité ne peut qu’être difficilement rassasiée, la moitié de la tracklist étant déjà disponible avant sa sortie. Cela n’enlève cependant rien à la qualité de Gore, un 10 titres cohérent dont l’aspect visuel risque de se retranscrire parfaitement en live (si les tournées reprennent un jour…). Lous a souhaité se présenter en solo sur cet album où aucun artiste n’apparaît à ses côtés, même le rappeur Hamza qui était pourtant apparu à ses côtés il y a quelques semaines sur « Laisse-moi ».

La dernière révélation des Trans Musicales de Rennes a déjà brûlé quelques étapes, espérons qu’elle ne se brûle pas les ailes. L’avenir est en tout cas très prometteur pour la jeune chanteuse qui a tant à nous raconter.

Coup de cœur : « Messes basses »