Au cœur de la tragédie grecque

Le Lieu Unique propose un temps fort dédié à la Grèce. Celui-ci a débuté le 27 mars et se terminera avec la fermeture de l’exposition « Tommorows » le 2 juin prochain. Il sera cependant concentré principalement sur une dizaine de jours où tous les arts s’entremêleront. On retrouvera notamment la pièce Rob mise en scène par une nouvelle figure du théâtre grec : Dimitris Karantzas.

« Le Printemps Athénien », voici le nom attribué à ce temps fort, en toute logique finalement. La Grèce fut largement touchée par les crises politiques et économiques ces dernières années. Aujourd’hui, elle tente de se reconstruire et on espère de tout cœur qu’elle y parviendra, avec ou sans l’aide des grandes instances européennes.

Lorsque l’on évoque l’Histoire grecque, on pense tout de suite mythologie, philosophie, politique mais également culture. C’est bien entendu sur ce dernier point que le Lieu Unique a mis l’accent. Le théâtre est ainsi à l’honneur avec la programmation d’une pièce du dramaturge et scénariste Efthymis Filippou. Dans cette œuvre, les croyances y sont fortement présentes comme elles le sont d’ailleurs dans la société hellène. Voici la principale question que l’on pourrait être amené à se poser lors du final de Rob : « Comment la frontière se caractérise-t-elle entre un démon ou un dieu ? » Quoi qu’il en soit, l’influence de ces croyances au sein de la nation grecque, qu’elles soient passées ou actuelles, est notable.

Cette pièce raconte les histoires de différents personnages plus ou moins touchés par l’assassinat d’un serial killer nommé « Rob ». Lors des obsèques, chacun évoque ses souvenirs, fantasmatiques ou réels. Ses disciples et ses victimes enchaînent leurs discours et forment un tout irrationnel.
Peut-on avoir de la compassion ? La justice a-t-elle pris le dessus sur la terreur ? Tant d’interrogations sont amenées à travers ces témoignages parfois invraisemblables.