« En arrivant sur le projet, j’ai eu l’impression d’intégrer une famille. C’est ce qui m’a vraiment plu »
L’année 2019 commençait à peine lorsque nous avons rencontré Pete Mayson et Vincent Lecanu dans l’un des nombreux cafés de la rue Joffre. Révélation locale audiovisuelle de l’année passée, 2019 sera une année importante pour les deux compères. Pete Mayson est à l’origine du projet The Pledge, une web-série musicale devenue 100% nantaise avec le temps. 8 morceaux sont actuellement sortis en vidéo et le prochain est d’ores et déjà en cours de conception.
Bien entouré, il se lance dans une nouvelle aventure aux côtés de Vincent et des autres collaborateurs. En effet, un crowdfunding verra le jour prochainement afin d’aller plus loin, vers une saison 2. Merch et autres goodies accompagneront cette démarche. Proches des 600.000 vues sur Youtube, The Pledge apporte un nouveau souffle sur la création musicale dédiée à la vidéo, du moins localement. Transformerons t-ils ce succès virtuel en live ? Affaire à suivre …
Le commencement
Pete Mayson : Avant The Pledge, j’appartenais au groupe Toshes avec lequel j’ai fait une tournée européenne. C’était un beau projet et nous avions commencé à faire des clips. On souhaitait pousser l’idée plus loin en créant notre propre histoire à travers des vidéos, avoir un univers à la fois sonore et visuel. Cela n’a pas pu se faire car le groupe s’est séparé avant de lancer concrètement ce projet. C’était il y a 3 ans.
Seuls Max Shortlegs, le guitariste, et moi-même sommes restés après cette cassure. On ne voulait pas s’arrêter là, on a comblé les absences comme on a pu. The Pledge a débuté comme ça, nous avons composé les premiers morceaux de cette mini-série comme « I’m Fine » ou « We Were Made For ». On ne savait vraiment pas s’il fallait se lancer dans cette aventure à deux, si ça allait marcher, il y a eu une période de doutes entre les deux projets.
Un peu plus tard, faute de finances et de motivation pour aller plus loin, Max a préféré stopper l’aventure et je le comprends, rien n’a été simple. J’ai aussi failli tout arrêter à ce moment-là, j’avais de l’ambition pour ce projet mais ce n’est pas toujours facile, notamment financièrement ! C’était avant la sortie de l’épisode 3 (NDLR Sorti le 14 mai 2017). Le vidéaste m’a soutenu, je n’aurais jamais pu sortir la vidéo sans lui. Sans cette main tendue, The Pledge n’existerait plus. Ça a été un déclic pour moi, j’ai quitté mon boulot, j’ai rejoint ma petite amie à Nantes et je ne me suis consacré qu’à l’écriture du scénario. Et aujourd’hui, tout va pour le mieux !
L’ascension
PM : L’épisode 3 est notre premier succès. Nous avons eu beaucoup de figurants pour cette vidéo. Chacun a partagé le résultat, c’est ce qui a créé cet engouement autour de la sortie. J’ai ensuite rencontré Vincent, en avril dernier, avec qui je travaille étroitement désormais. Son avis m’importe beaucoup, particulièrement sur les scénarios.
Vincent Lecanu : Je fais totalement confiance à Pete car il est à l’origine de l’histoire. Il écrit un premier jet, je lui dis ce que j’en pense et il enchaîne sur une deuxième version qui nous convient généralement. Après, on entre dans une autre phase avec le vidéaste où on adapte le scénario pour le clip.
Je suis arrivé il y a moins d’un an pour la conception du dernier morceau « Bad Reputation » qui est sorti en décembre. Tout était déjà prêt, il ne manquait que la basse.
PM : On ne peut, pour le moment, pas en vivre. On pourrait en survivre uniquement ! (rires) A l’avenir, on souhaite monter quelque chose de solide avec un vrai show dans le but de tourner. Ça nous permettrait d’aller plus loin dans l’aventure. Aujourd’hui on travaille à côté et on fait en sorte d’espacer les tournages pour pouvoir continuer des productions de qualité.
VL : On ne veut pas faire un live pour faire un live. On se lancera seulement si on y croit totalement, ça ne pourrait pas être un simple concert.
Les tournages
VL : A partir de l’épisode 4, tous les tournages ont eu lieu à Nantes. On peut voir dans les dernières vidéos le Sillon de Bretagne, l’Île de Versailles ou encore Ynov Campus. On essaie toujours de faire au plus simple pour les lieux de tournage grâce à notre réseau qu’il soit personnel ou non.
PM : Pour revenir sur l’Île de Versailles, nous avons eu une dérogation mais ça a été un enfer ! (rires) Il y avait du monde, on a dû attendre deux bonnes heures pour pouvoir faire ce qu’on voulait. Il y a toujours plein d’anecdotes sur les tournages…
VL : Plus récemment, un flic nous a même rencarder pour tourner un porno. C’est une histoire vraie ! (rires)
PM : Continuons sur les petites histoires. Sur le dernier épisode, on a dû refaire une scène à cause d’une alarme anti-vol malgré nos autorisations pour le tournage.
Je pense aussi à un tournage aux jardins japonais où les touristes ne faisaient pas attention aux caméras. Nous avons dû faire des cordons de sécurité pour pouvoir tourner plus sereinement.
La communauté
VL : En arrivant sur le projet, j’ai eu l’impression d’intégrer une famille. C’est ce qui m’a vraiment plu. Pas mal de gens demandent à revenir sur les clips, d’autres veulent s’investir davantage, c’est très convivial !
PM : Chacun a son rôle défini. Même ma famille a intégré l’aventure !
VL : C’est une petite entreprise et Pete est le chef d’orchestre. Sur le dernier tournage qui a duré 24 heures, il y avait environ 75 personnes présentes. Ce n’est pas forcément simple de motiver les gens mais pourtant, nous avons toujours du monde !