Made in Saint-Malo
Fin avril, Broken Back était en concert à Stereolux et la soirée fut particulièrement réussie ! Avec son passage à Nort-sur-Erdre cet été, nous avons souhaité interviewer le jeune malouin qui est sans aucun doute l’une des révélations françaises de l’année 2016.
A quel moment as-tu choisi de faire de ta passion ton métier ?
J’ai toujours fait ça en parallèle de mes études jusqu’à l’obtention de mon diplôme. Je me suis ensuite lancé à 100% dans mon projet.
Entre mes études, la start-up que j’avais fondé et le stage dans le cadre de ma scolarité, j’étais beaucoup pris avant l’obtention du diplôme. J’ai toujours aimé entreprendre mais mon corps n’a pas suivi en terme de fatigue. Malgré mon épanouissement, je me suis un peu détaché de tout ça pendant quelques mois et c’est à ce moment là que je me suis mis davantage dans la musique. J’ai appris la guitare, le chant, la production … C’était il y a 4 ans de ça. J’ai commencé à partager tout mon travail sur internet en parallèle de mes études. Et petit à petit, mes chansons ont fait leur chemin. Cela marchait, d’où ma décision de me consacrer à ma passion à 100% en montant notamment un live.
Était-ce un rêve de gosse ?
Pas du tout, je ne me suis jamais projeté étant plus jeune. C’était un métier de rêve simplement. J’en suis parvenu et je mesure la chance que j’ai. J’en profite un maximum.
Qui sont les artistes qui t’accompagnent sur scène ?
Sam à la percussion et aux machines et Akemi à la guitare, au chant, au clavier etc.
Ce sont des musiciens professionnels que j’ai rencontrés pour monter mon live. Je cherchais des personnes talentueuses qui puissent m’accompagner sur scène. Il m’ont aidé à faire vivre mon projet musical en live, je n’avais pas du tout envie de faire un DJ set car je n’en suis pas un.
Que préfères-tu dans ce métier ?
Ce que j’adore dans ce métier, c’est la complémentarité de tout ce qui le compose. La composition, la production et le live sont totalement différents mais se rejoignent au final. Le passage de l’un à l’autre est agréable, il n’y a aucune routine. Il n’y a pas de limites dans la composition, je m’éclate dans toutes les étapes. L’enregistrement permet de choisir la perception que l’on se fera du morceau, on détermine le style musical. Le live, c’est un peu la seconde naissance, je fais vivre les morceaux dans mes voyages.
Comment réagis-tu face à cette notoriété récente ?
Rien a trop changé, la meilleure chose à faire est de prendre du recul et rester sur terre. La notoriété est quand même relative, je ne suis pas Justin Bieber ! (rires) Je suis très proche de ma famille, elle me permet de garder le sens des priorités.
Si tu devais garder un morceau de ton dernier album ?
Je garderais tout l’album dans un même morceau. (rires)
As-tu dessiné la pochette de ton album ?
Oui.
La pochette de l’EP, je l’avais dessiné intégralement et la pochette de l’album j’ai participé jusqu’au maquettage. J’ai dû délégué pour la réalisation technique car j’étais sur la production, sur la route aussi etc. Une agence parisienne a terminé le travail.
Cette pochette symbolise l’album et ses paradoxes : la folk et l’électro, l’interprétation et la production, la bipolarité de certaines chansons comme « Got to go ». La partie droite (folk, interpétation) est une photographie originale alors que la partie gauche (électro, production) est plutôt graphique.
Si tu devais choisir une seule scène entre les Victoires de la Musique, le Printemps de Bourges et l’Olympia que tu feras en fin d’année, laquelle serait-ce ?
J’hésite entre les Victoires et l’Olympia. Les plus grands sont passés par l’Olympia, je suis donc très excité, c’est une salle mythique. Les Victoires, j’ai eu du mal à croire à ma nomination. C’est un rendez-vous qui montre une reconnaissance de la part des professionnels. C’est un beau clin d’oeil de la part du milieu.
Mais pour le symbole, je dirais l’Olympia.