Afrodite, déjà très appréciées
En attendant quelques sorties courant 2018, le duo Afrodite nous a reçu chaleureusement au Musée d’Arts. Rencontre avec Audrey Lopes et Mary Mac, nouvelles ambassadrices de la Black Music Electro nantaise.
Vous avez tourné vidéo dans ce lieu récemment ré-ouvert aux nantais. Que vous inspire t-il ?
Audrey Lopes : Effectivement nous avons fait la captation de notre premier clip « Close to me » ici au Musée d’arts au mois de septembre. Ça a du sens pour nous car nous mélangeons plusieurs arts dans notre travail. On y retrouve, en plus de la musique, la danse, la scénographie, le stylisme et le DJing. C’est un melting pot artistique qui pétille.
Notre manager a travaillé aux Beaux-Arts de Lille et de Bruxelles, elle a donc décidé de monter un dossier auprès du Musée, cela correspondait vraiment à ce que nous cherchions. Nous sommes les premiers et les seuls à avoir fait une captation ici.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?
Mary Mac : Plus jeune, je « bricolais » avec deux magnétophones. Je m’amusais à faire mes premiers mix comme ça. Mon premier mashup était un Nirvana x Michael Jackson. (rires) Ensuite, j’ai continué à faire des découpages et des petits sons grâce à un logiciel. Ça va faire 8 ans que je mixe dans l’univers hip hop.
AL : C’est comme ça que l’on s’est rencontré, grâce à ses mix. La première fois, c’était à Rennes, j’y étais venu pour danser initialement, j’ai tout de suite aimé sa musique. Il y avait un micro sur scène, j’ai donc fait un open mic sur sa musique et tout a démarré. Quelques semaines après nous avons monté un projet spécifique pour le SPOT Festival et nous nous sommes plus jamais quittées.
MM : C’était le 4 juin 2017. Notre premier concert, devant 2000 personnes !
AL : De mon côté, je connaissais déjà bien le milieu musical local, j’ai fait un peu plus de 400 concerts dans l’Ouest de la France en solo avant cette nouvelle aventure. J’ai mis ce projet de côté pour le moment afin de me consacrer totalement à Afrodite. Cela fait 4 ans que je ne fais que ça, j’ai d’ailleurs sorti un EP en solo l’an passé.
Je chante depuis toute petite, je suis passée par le conservatoire. J’ai fait une dizaine d’années de chorale classique. Un peu plus tard, j’ai écumé toutes les jam à Nantes, je me suis vraiment formée sur les scènes ouvertes.
Peut-on définir votre style musical ?
MM : C’est une très bonne question ! C’est une musique hybride qui emprunte à la soul, à la house, à l’afro-house, aux rythmes caribéens-latins et à l’électro.
AL : L’étiquette, c’est Black Music Electro si l’on doit synthétiser. Ce sont toutes nos influences qui créent Afrodite.
Qui citeriez-vous dans ces influences ?
MM : Michael Jackson, J Dilla …
AL : Kaytranada et Anderson Paak en influences communes. De mon côté, il y a aussi Selah Sue et Alicia Keys notamment.
On peut citer les musiques afro et les rythmes caribéens également. Mon père est africain-portugais, j’ai vécu aux Antilles et Mac a grandi en Martinique donc toutes ces musiques font partie de notre culture.
D’où votre nom de scène Afrodite ?
AL : En 24h, nous devions trouver un nom pour le festival Spot, c’est venu spontanément. Du fait que l’on soit deux femmes tout d’abord. J’ai toujours été intéressée par la mythologie et nous devions ressortir la culture afro qui fait partie de nous. Ça coulait de source !
Et puis nous faisons les choses avec amour. (rires)
Tous nos textes parlent d’amour.
Vous étiez aux Inouïs du Printemps de Bourges en compagnie de Degree pour représenter les Pays de la Loire. Aviez-vous déjà un peu tourné depuis SPOT en 2017 ?
AL : Notre projet est sorti en novembre, nous avons fait Stereolux à ce moment-là en première partie de Lee Fields & The Expressions. Grâce au réseau que je me suis fait au fil des années, plusieurs lieux n’ont pas hésité à nous suivre sur le projet Afrodite. Nous avons eu la chance de faire quelques dates avant les Inouïs, au Fuzz’Yon, au Chabada, à Onyx, au Nid ou encore au Rond-point. C’est plutôt sympa en si peu de temps !
C’est une aventure qui ne fait que commencer.
Certains artistes nantais vous ont-ils épaulés dans cette préparation ?
AL : Nous avons rencontré Voyou et nous sommes assez proches du groupe Inüit. C’est un peu une fratrie. Axel (Samifati) a fait notre captation vidéo au Musée d’Arts.
MM : On a fait pas mal de résidences avec des professionnels également.