Intimiste et éclectique
Megascene se fait un nom depuis quelques années parmi les nombreux festivals de l’Ouest. Planifié entre la Nuit de l’Erdre et le Dub Camp, il tâchera de convaincre une nouvelle fois ses festivaliers. Le prix du pass 2 jours défie toute concurrence et la qualité de la programmation du vendredi risque d’en surprendre plus d’un !
La sélection Lemon
Lorenzo (rap français)
Vendredi
Un bob Pikachu sur la tête, le rappeur Lorenzo a pour arme le second degré et la dérision. Le jeune rennais, issu du collectif Columbine, vient de sortir son album Rien à branler. Le nom de ce dernier veut tout dire, on a affaire, ici, à du rap décomplexé aux allusions que le rock s’était approprié par le passé. Alcool, sexe et drogues, tout ça sur des productions trap, telle est la recette de « l’Empereur du sale » comme il aime se faire appeler.
Salut C’est Cool (techno)
Vendredi
Les 4 acolytes bretons passent régulièrement dans le coin. Salut C’est Cool, c’est ce genre de groupe qui fait monter tout son public sur scène ou qui joue 5 soirs d’affilée au Dour Festival … Si vous ne les connaissez pas, regardez quelques-uns de leurs clips et vous aurez compris de quel phénomène il s’agit. Un style atypique et bien à eux, des titres de morceaux très originaux et des concerts géniaux !
Naâman (reggae)
Samedi
Lemon : Est-ce que tu vois la musique reggae comme un prolongement de ce que tu es ? De ce que tu penses.
Naâman : Je vois la musique comme l’expansion de ce que je suis. Après, le courant reggae est très vaste, il y beaucoup de styles et de messages différents. Je ne pourrais pas dire qu’il me ressemble à 200% contrairement à ce que je fais, bien-sûr.
Peu d’artistes reggae français sont finalement connus par le grand public. Comment cela se fait-ce selon toi ?
Il y a quelques artistes qui ont fait de la télé ou de la radio comme Pierpoljak, Alpha Blondy ou Tiken Jah Fakoly. Depuis quelques années, le reggae n’est plus du tout médiatisé en France. Après si on observe le style en France, on se rend compte qu’il y a beaucoup d’artistes. Je pense notamment à Dub Inc qui est un peu le groupe phare français de ces dernières années, Danakil aussi. Ils tournent beaucoup à l’étranger.
Tu traverses la planète pour jouer ta musique, est-ce qu’un live t’a marqué plus qu’un autre depuis tes débuts ?
Celui qui m’a remué, c’est celui qu’on a fait le lendemain des attentats du Bataclan. On était dans un festival, c’était vraiment fort. Vivre ça en musique avec 7000 personnes, c’était très émouvant. La musique c’est bien plus que de la musique finalement. Le son peut réparer beaucoup de choses.
Beyond est sorti l’an passé. Considères-tu ce 3ème opus comme le plus abouti ?
Sans aucun doute. Ça ne veut pas dire que c’est le meilleur album mais on est vraiment allé au bout du travail. On a fait ça à un level supérieur de ce qu’on avait l’habitude de faire. »
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