Ce titre pouvait s’avérer être une vraie question il y a quelques siècles. La science a un peu pris le dessus depuis … De nombreux opéras se sont en tout cas inspirés de ces légendes assez courantes au Moyen Âge. L’imagination fait ensuite le travail.
L’Elixir d’Amour est inspiré du livret d’Eugène Scribe. La rue passant derrière le Théâtre Graslin lui rend d’ailleurs hommage, comme un symbole. L’oeuvre a été réécrite par Felice Romani qui a imaginé une intrigue en deux actes. La base de l’histoire est finalement assez traditionnelle, un jeune paysan tombe amoureux d’une riche fermière. Gaetano Donizetti est à la composition de cet opéra, son 37ème (sur 71) à l’âge de 34 ans seulement. Il fut missionner par Alessandro Lanari (impresario du Teatro della Canobbiana à Milan) à qui il manquait une oeuvre pour compléter sa saison. Donizetti se pencha rapidement sur le sujet et créa ce chef d’oeuvre en un temps record, 3 semaines, aux côtés de son complice précité Felice Romani. Le librettiste écrivit le livret en une semaine seulement !
« Dire quel morceau est le plus beau serait une tâche bien difficile. »
La Gazzetta di Milano – 12 mai 1832
En résumé « Au début de l’œuvre, le public découvre Adina absorbée par l’histoire de Tristan et Iseut et de leur philtre d’amour. Notre pauvre Nemorino n’a pas de chance : Adina le dédaigne et, pour couronner le tout, elle accorde plus d’intérêt au prétentieux sergent Belcore. En écho à cette légende du Moyen Âge, Nemorino va avoir l’idée de se procurer un philtre prétendument magique auprès du charlatan Dulcamara. Après de nombreuses péripéties, Adina tombe enfin amoureuse de Nemorino, par ailleurs, devenu soudainement héritier d’une grande fortune.»
L’Elixir d’amour
Du 26 mai au 15 juin 2023
Angers Nantes Opéra